«Nous dénonçons la suspension de l'ouverture des 493 postes qui nous reviennent de droit», affirment les protestataires que nous avons rencontrés sur place. Ils se disent être des lauréats d'un concours de résidanat qui s'est tenu en octobre dernier. Deux jours après la promulgation des résultats de l'examen, une note du doyen de la faculté de médecine informe les candidats de la déprogrammation des affectations des postes prévue pour le 9 novembre courant. Le mot d'ordre du rassemblement a circulé sur les réseaux sociaux. Un résidant nous confiera : «J'ai eu mon examen, donc j'ouvre droit à un poste qui me revient de droit et je n'accepte nullement que qui que ce soit me le subtilise». Abdelhak, lui, un des protestataires nous dira: «Moi personnellement, je n'ai rien remarqué d'anormal lors des épreuves. Tout s'est passé dans de bonnes conditions». Il est utile de signaler à ce propos que l'examen est en forme de QCM (questions à choix multiples) et la correction se fait par un logiciel. Pour rappel, le nombre total d'étudiants inscrits, cette année, au concours est de 1300 pour 493 postes. Farah, une postulante pour une formation en réanimation nous dira : «Je n'accepterai pas qu'on me fasse refaire un examen que j'ai réussi. J'ai passé une année à bosser comme une forcenée, à stresser comme une malade pour qu'aujourd'hui on vienne me dire que l'examen est annulé. Cela est inacceptable». Il est à signaler que lors de ce mouvement de protestation, l'accès au niveau de l'ISM a été bloqué. Omar, désabusé, nous confiera avec beaucoup d'amertume : «Au lieu de me réjouir de la réussite après sept années d'études, je me retrouve entrain de protester pour ce qui me revient de droit. Je me considère dans mon droit d'exiger mon poste».