Les commissions chargées de fournir des propositions de lutte contre la violence en milieu scolaire et les cours anarchiques privés remettront leurs rapports avant la signature de la charte de stabilité prévue pour la mi-novembre. C'est ce qu'a annoncé hier la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, en marge d'une journée intitulée «Parlement de l'enfant» à l'Assemblée populaire nationale (APN). La ministre préconise des mesures «urgentes» pour lutter contre la violence en milieu scolaire. «Il est fondamental d'établir un plan de priorité dans la prise en compte d'un certain nombre de mesures qui viseraient à éradiquer la violence en milieu scolaire», a déclaré Mme Benghebrit. Selon l'Organisation nationale des parents d'élèves, représentée dans la commission précitée, le rapport, qui sera bientôt remis au ministère, compte plus de 30 propositions, liées notamment au traitement préconisé des cas de violence relevés. Les propositions de cette organisation reposent sur l'alerte en cas de dépassement dont pourraient être objet les élèves. L'Organisation des parents d'élèves propose dans ce sens la mise en place d'une commission composée de représentants de parents d'élèves, d'agents de sécurité, d'adjoints d'éducation ou conseillers à l'orientation et des représentants des élèves. «Cette commission recevra les plaintes et les observations des élèves, même anonymes, pour donner l'alerte à la direction de l'établissement. Si la direction est dépassée, elle doit donner l'alerte à la direction de l'éducation dans les 48 heures suivant le premier signalement. Si rien n'est fait, le ministère de l'Education sera saisi sur cette alerte pour intervenir le plus rapidement possible», explique M. Benzina, président de cette association, qui soutient que ce mécanisme aura pour mission principale d'éliminer les entraves bureaucratiques et permettre une solution rapide aux problèmes signalés par les élèves ou leurs enseignants. D'autres propositions soumises à la tutelle concernent la dotation des élèves d'un équipement spécial d'alerte. «Cet équipement, qui n'est pas trop cher (environ 300 DA), permettra aux enseignants et aux élèves de contacter les parents en cas d'accident ou d'urgence et comprend un système d'alerte de liaison avec les services de sécurité. Cette expérience a donné ses résultats ailleurs et le coût pourrait facilement être supporté», estiment les représentants des parents d'élèves. Le rapport de la commission aborde également les conditions d'accueil et de sortie des élèves des premières années primaires. «Nous avons proposé des mesures pour réduire les bousculades à la sortie de l'école et les risques d'accident ou d'enlèvement liés à la grande affluence au moment de sortie des élèves», ajoute notre interlocuteur qui annonce d'ailleurs l'organisation prochainement d'une journée d'étude sur la violence.