Après de longues années d'attente, des milliers de demandeurs de logements sociaux de la commune de sétif, où le taux de réalisation de logements (tous types confondus) avance ces dernières années à pas de tortue, ont été hier stupéfaits par l'affichage d'une liste ne comportant que 300 noms. placardés dans différents coins de l'agglomération, les listes ont fait beaucoup de mécontents. ces derniers contestent, non seulement ce maigre quota, ne répondant pas à une demande qui dépasserait les 20 000 dossiers, mais aussi le choix de bon nombre de bénéficiaires. pour exprimer leur courroux, des centaines de recalés se sont rassemblés devant les sièges de la daïra et de la wilaya protégés par un important cordon de sécurité. pour calmer des esprits surchauffés, on leur a demandé d'introduire des recours. a bout de nerfs, certains, exclus une fois de plus, ne décolèrent pas. «malgré les va et vient de nombreuses commissions d'enquête, qui ont pourtant donné leur avis, nos noms ne figurent toujours pas sur ces listes. après plus de 15 ans d'attente, le calvaire de centaines de familles n'en finit pas», diront de nombreux citoyens ne sachant plus où donner de la tête. «les autorités qui ont promis de livrer plus de 8000 logements n'ont pas tenu leurs engagements. avec ces 300 logements, c'est la montagne qui accouche d'une souris. a quoi bon de faire un recours qui ne sera pas pris une considération une fois de plus ?» s'interroge, non sans colère, l'un des protestataires. l'affichage, en début de la semaine en cours, la liste des 396 de salah bey (chef-lieu de daïra situé à 52 km au sud de sétif), a été mouvementé. pour manifester leur désapprobation, des recalés sont allés jusqu'à bloquer la rn 28. en possession d'une affectation depuis plus de 18 mois, les bénéficiaires des 400 logements locatifs de la ville d'el eulma attendent sur des charbons ardents leurs clefs. pour mettre un terme à un fait de prince ne disant pas son nom, les concernés se sont regroupés avant-hier devant l'antenne de l'opgi où le problème des vrd (voirie et réseaux divers) continue à bloquer des milliers de logements achevés depuis longtemps.