Les sièges de la daïra et de la wilaya de la capitale des Hauts-plateaux ont été pris d'assaut, hier, par des centaines de demandeurs de logements, lesquels n'ont pas trouvé leurs noms sur la liste des 300 logements publics locatifs placardée dans divers coins de l'agglomération où le quota livré ne représente qu'une infime portion d'une demande se chiffrant par milliers. D'autant plus que la ville de Aïn Fouara n'a pas connu, ces dernières années, de distribution des logements sociaux. C'est ce qui a accentué la pression et multiplié la demande. Comme à l'accoutumée, la liste a été placardée de bonne heure mais l'information s'est répandue dans les quatre coins de la ville, vite investie par des centaines de citoyens dont la majorité a été une nouvelle fois déçue. Pour éviter tout débordement, un important service d'ordre a été déployé au niveau de la daïra, où des centaines de réclamants se sont rassemblés pour introduire un recours. Contestant le travail de la commission d'enquête ne pouvant satisfaire tout le monde, d'autant plus que la demande dépasse de très loin cette minuscule offre, de nombreux recalés ne décolèrent pas : «On est déçus autant par le travail réalisé par la commission d'attribution qui a tourné le dos à des familles vivotant dans des conditions inhumaines, que par le quota. Il est impensable qu'une aussi grande agglomération comme Sétif ne distribue que 300 petites unités, alors que dans un passé récent, son quota dépassait de loin les 1000 logements», tonnent des exclus, obligés, la mort dans l'âme, de déposer un recours, l'ultime voie en attendant un prochain affichage…