Organisée par le laboratoire de génie climatique (LGCC) relevant de la faculté des sciences de la technologie de l'université des Frères Mentouri, le 2e Séminaire international sur le génie climatique et l'énergétique (SIGCLE), tenu du 9 au 11 novembre en cours au campus des 500 places pédagogiques, s'est fixé comme objectifs «de faire le point sur l'état d'avancement de la recherche dans ce domaine, de permettre aux chercheurs de présenter leurs travaux et de créer le cadre pour tisser des liens de coopération et de diffuser les résultats des recherches afin de les soumettre aux industriels et aux décideurs», ont rappelé les organisateurs. Cette manifestation, qui entre dans le cadre des différentes activités scientifiques de l'université, a réuni des spécialistes de l'Algérie, la Belgique, le Canada et la France autour de trois axes principaux, à savoir les systèmes énergétiques, la thermique du bâtiment et les énergies renouvelables et le développement durable. La corrélation entre ces trois thèmes n'est plus à démonter comme le soutiennent ces chercheurs en génie climatique, qui proposent et étudient des solutions utilisant les énergies renouvelables dans l'habitat, le secteur tertiaire ou encore l'agroalimentaire… «Ainsi, dans le domaine de la thermique du bâtiment, les systèmes énergétiques concernent l'ensemble des dispositifs utilisés dans le domaine du génie climatique», est-il souligné. Le développement durable, qui va de pair avec la notion d'énergie renouvelable, signifie dans sa plus simple expression que c'est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre à leurs propres besoins. Leur application est d'autant plus souhaitée dans une conjoncture mondiale empreinte d'incertitudes économiques et une conjoncture nationale assujettie aux fluctuations de l'énergie fossile, ce qui interpelle pour une refonte de la stratégie globale de gouvernance. Des spécialistes ont apporté leur contribution, théorique ou pratique, c'est selon, pendant ces trois jours d'échanges et de débats de la SIGCLE, dont le Pr Saïd Zid. Le président du comité d'organisation et néanmoins directeur du LGCC a mis en avant l'impact et l'apport des travaux de ce genre de rencontre scientifique, axée également sur le système énergétique et la thermique du bâtiment. Le spécialiste, en dressant un tableau sur le contexte économique et environnemental de la dernière décade, a estimé que la situation «impose des réflexions et des travaux de recherche pour rationaliser l'utilisation de l'énergie et l'introduction des énergies renouvelables, notamment dans le domaine de l'habitat et du secteur tertiaire et l'agroalimentaire». Une réglementation thermique locale Le défi à relever n'est pas négligeable, mais pourrait être à portée de main si toutes les volontés se réunissent dans cet objectif. Il n'y a pas d'obstacle majeur, puisque les énergies renouvelables sont, on ne peut plus disponibles. Qu'elles soient solaires, éoliennes ou géothermiques, ces énergies dites «propres et inépuisables» s'imposent en tant qu' «alternative s'adaptant au mieux aux dernières crises énergétiques et aux challenges à relever dans le domaine de l'environnement et du développement durable», s'est-il dégagé des différentes déclarations d'experts. Les énergies renouvelables (ENR) sont des sources d'énergie dont le renouvellement naturel est assez rapide pour être considérées comme inépuisables à une échelle de temps humaine. Elles sont fournies par le soleil, le vent, la chaleur de la terre, les chutes d'eau, les marées ou encore la croissance des végétaux. Elles n'engendrent pas ou peu de déchets ni d'émissions polluantes. Elles participent à la lutte contre l'effet de serre et les rejets de CO2 dans l'atmosphère, facilitent la gestion raisonnée des ressources locales, génèrent des emplois. La rencontre a aussi pour but de mettre en exergue les potentialités et les opportunités qui peuvent être mises à la disposition du pays dans le domaine du génie climatique et énergétique. Globalement, les objectifs affichés lors de la précédente édition de ce séminaire, sont toujours maintenus. La nouveauté pour cette année est que «de nombreuses recherches font état des applications des énergies renouvelables et du développement durable», nous a-t-on confié. Les applications se trouvent dans les axes de ce séminaire. Ainsi, dans le domaine de la thermique du bâtiment, il est question de l'introduction et l'étude du comportement de nouveaux matériaux de construction et des enveloppes extérieures, mais aussi du développement du rendement des systèmes en cours. Ces travaux pourront aussi aboutir à une contribution pour l'élaboration d'une règlementation thermique locale. Les systèmes énergétiques concernent l'ensemble des dispositifs utilisés dans le domaine du génie climatique qui s'intéresse aussi bien au calcul et à l'installation des systèmes, qu'à l'introduction de nouvelles techniques pour l'optimisation de la consommation de l'énergie. Les recherches consistent en l'étude des phénomènes et l'amélioration de l'efficacité de ces systèmes, comme résumé par un des spécialistes présents : «La finalité de ces recherches est d'aboutir à une contribution utile pour l'élaboration d'une réglementation thermique locale à même de développer le rendement des systèmes de la thermique du bâtiment qui prend en considération l'introduction et l'étude du comportement de nouveaux matériaux de construction, des enveloppes extérieures et du développement du rendement des systèmes en cours.»