La société de distribution de l'énergie (SDE) de Sétif occupe le devant de la scène pour le raccordement en gaz naturel et les branchements en électricité d'un gigantesque programme de logements bloqué par de «faux problèmes». Intéressant les citoyens des zones enclavées dans l'attente d'un raccordement au gaz et de centaines de familles concernées par l'un des nombreux segments du logement, les deux sujets et d'autres ont été abordés par le directeur de la SDE, Othmane Benothmane qui a bien voulu éclairer nos lanternes. La question du gaz naturel est le premier sujet traité : «Malgré les nombreux problèmes rencontrés sur le terrain, la SDE a raccordé ces derniers temps pas moins de 25 280 foyers. Sachant que plus de 6000 abonnés à Oued El Berd, Djermane, Ouled Rachid et Ktef El Bir (Ain Azel), R'mada, Chirhoume, Afret et Lakbail (Salah Bey), et Bajrou (El-Hamma) vont bénéficier de cette commodité. Ces données démontrent clairement les gros investissements consacrés par l'Etat ne lésinant pas sur les moyens pour l'amélioration des conditions de vie du citoyen». En abordant les branchements illicites qui défigurent des quartiers non-électrifiés de nombreux centres urbains de la wilaya, le premier responsable de la SDE ne va pas par quatre chemins : «la SDE ne peut intervenir en dehors d'un champ bien limité car la gestion de la voie publique défigurée par ces câbles reliant illégalement des habitations individuelles est du ressort exclusif de la commune». Concernant les dispositifs inhérents à la période hivernale, notre interlocuteur s'étonne : «Eté comme hiver, sept jours sur sept, la permanence fait partie de la culture et de l'esprit de l'entreprise. Huilé depuis toujours, notre dispositif d'intervention qui a été renforcé ces dernières années par de nouveaux équipements et matériel adéquat, est fonctionnel H24». L'OBLIGATION DES RESULTATS La question des créances détenus par une partie des 358 778 abonnés de l'entreprise n'a pas été éludée : «Impliquant aussi bien l'abonné simple que l'administration, les entreprises publiques et privées, le problème des créances s'élevant à plus de 1,3 milliard de dinars est l'une de nos priorités quotidiennes. Pour pouvoir récupérer une partie de nos créances auprès de clients n'ayant pas voulu honorer leurs factures à l'amiable, nous étions dans l'obligation de procéder à la coupure. Cette opération a touché plus de mille abonnés de Sétif, El Eulma, Ain Oulmene et Bougâa. Les règles commerciales exigent une telle démarche n'intervenant qu'en ultime recours». Le fournisseur de l'électricité et du gaz est pointé du doigt par certains intervenants dans le blocage concernant la distribution de centaines de logements. Notre interlocuteur met à profit l'opportunité pour remettre les pendules à l'heure : «la SDE est une société commerciale. Elle est tenue par l'obligation des résultats. Dire que le fournisseur traditionnel de l'énergie est à l'origine de ces blocages est une contrevérité. Pour preuve, on ne peut intervenir au niveau des 500 logements RPHP (résorption de l'habitat précaire) d'Ouled Saber d'autant plus que 11 postes transformateurs prévus ne sont pas totalement achevés. Pour le non payement d'un devis par l'OPGI, les 30 logements de Mahdia sont privés d'énergie. Pour le même motif, les 25 logements d'Ouled Yelles, les 100 appartements d'Ouricia et les 30 de Beni Ouartilane ne sont pas livrés. Partie prenante dans le processus, la DUC n'a pas honoré une partie de ses factures. On doit savoir que ces exemples ne représentent qu'un échantillon des problèmes touchant plus de 2000 logements où la SDE ne peut, pour diverses raisons, intervenir».