La SDE qui a eu recours à la coupure de l'alimentation en énergie électrique, réclame des créances estimées à 78 millions de dinars. Engrangeant annuellement des milliards de dinars, le parc d'attractions, situé au cœur de la ville de Ain El Fouara, a «fonctionné» les 9 et 10 juin courant sans électricité, coupée par la SDE (Société de distribution de l'électricité) en ultime recours pour recouvrir ses créances. La mesure de la SDE a été fortement ressentie par les commerçants et les restaurateurs de l'espace. Certains d'entre eux se sont rapprochés hier de nos bureaux, rien que pour fustiger et dénoncer le laxisme du propriétaire des lieux, à savoir la commune de Sétif qui n'a pas réglé les factures de l'électricité qui se sont accumulées au fil du temps. «On ne peut pas passer sous silence ce gravissime fait, qui nous a causé de nombreux désagréments et dégâts. En plus du manque à gagner généré par un chômage forcé de 48 heures, nous avons été obligés de jeter à la poubelle des quantités de produits périssables. Nous sommes en droit de demander réparations et dédommagements. Nous n'avons pas à payer les erreurs des gens qui n'ont pas fait leur travail à temps. La municipalité est appelée à réparer le préjudice moral et financier de ses locataires, qui n'ont rien à voir dans ce problème», tonnent des commerçants s'expliquant mal la manière de faire de l'APC, pointée du doigt par le fournisseur de l'énergie. «La décision de couper l'électricité alimentant le parc d'attractions n'a pas été prise hâtivement. L'entreprise qui a épuisé toutes les voies d'encaissement des créances de l'APC, n'ayant pas honoré depuis plus de 30 mois des factures de 78 millions de dinars, était dans l'obligation de passer à une telle étape. Nous n'avons pas coupé l'électricité pour les écoles et l'éclairage public car on ne voulait pas pénaliser nos enfants et nos concitoyens. Nous avons procédé de la sorte pour pousser les responsables de la commune à agir; eux qui n'ont pas, faut-il le rappeler, réglé en outre les 4,5 millions de dinars, inhérents à la consommation de trois postes. La procédure est un acte de gestion de la SDE qui est une entreprise commerciale ne pouvant attendre indéfiniment la réaction de ses clients», souligne sous le sceau de l'anonymat un cadre de la SDE qui n'a pas coupé l'alimentation en énergie du siège et des annexes de la commune. Contacté pour connaitre l'autre son de cloche, le P/APC de Sétif Dr Nacer Ouahrani estime qu'il est en train d'assainir le lourd passif du dernier mandat. «Il ne faut pas se voiler la face, la SDE est dans son droit. On ne doit pas non plus cacher le soleil par un tamis, sachant que l'assemblée que je préside est en train de régler les factures de 2011, qui n'ont pas été honorées à temps. Pour épurer une telle situation, nous nous sommes engagés à régler le dû dans un délai ne dépassant pas les 20 jours. Je tiens ce langage pour informer l'opinion publique devant savoir que l'assemblée ne ménage aucun effort pour améliorer les choses et le cadre de vie de nos concitoyens, l'une des premières préoccupations des responsables locaux», dira le P/APC.