Lors de la clôture des séances plénières consacrées au projet de la loi de finances 2016, Abderrahmane Benkhalfa, ministre des Finances, avait annoncé que «les augmentations des prix de l'électricité ne toucheront pas tous les foyers». Selon lui, «le gouvernement va maintenir les subventions, mais d'une manière plus ciblée. 9 millions de foyers ne seront pas touchés par les augmentations des prix». Les avis des députés étaient divergents sur les articles qui stipulent l'application des augmentations sur les prix du gaz et d'électricité. Selon Nadia Chouitem, députée du Parti des travailleurs (PT), «c'est une prétendue solution pour faire face à la crise. Premièrement, c'est un mensonge que de dire qu'elle ne touchera pas les 9 millions de foyers, c'est une augmentation généralisée. Pire, la conséquence des augmentations va toucher à l'économie et au commerce, car l'énergie intervient dans tous les segments de l'économie (industrie, agriculture...). Ils sont en train de programmer la récession économique avec l'ensemble des dispositions. Qu'ils nous expliquent comment le boulanger va pouvoir encore travailler. Déjà, sans les augmentations ils disent que ce métier va disparaître, et avec ces mesures ils vont y contribuer directement», assure-t-elle. Pour les députés du FLN, la vision et l'analyse sont différentes. «Nous sommes pour l'augmentation des prix, mais pas pour les familles moyennes et démunies. Les entreprises et les familles riches ont les moyens de payer l'électricité même à un prix élevé, et c'est une façon d'orienter les consommateurs vers les énergies renouvelables et durables qui contribuent à la protection de l'environnement», nous confie Zoulikha Meki, députée FLN.