Un citoyen de Tiaret, un richissime retraité de l'éducation, âgé de 75 ans, a été kidnappé jeudi dernier et délesté de ses joyaux : des pierres précieuses qui pourraient être du diamant, saphir ou émeraude utilisées en joaillerie qu'il avait pris l'habitude d'extraire du fin fond de la terre dans la région de par une vocation forgé de chercheur de trésor. L'histoire, pour rocambolesque qu'elle soit, a été pourtant vécue par cet homme trapu et lettré, connu dans la région pour son goût prononcé pour ce pêché mignon qu'est la recherche qu'il exerce depuis des lustres, doublé d'un statut de « taleb ». Désireux en effet de vendre à prix fort ces pierres précieuses, il y en aurait quatre à deux personnes de Sandjas dans la wilaya de Chlef, présentées à lui grâce à un intermédiaire, en fait une vieille connaissance. Le malheureux citoyen, au prix d'une incroyable cabale, se fait embarquer à bord d'un véhicule de type Renault Mégane, de couleur noire. Ses pseudo interlocuteurs, prétextant l'analyse des pierres dans un laboratoire situé sur les hauteurs de la ville de Tiaret avant de conclure la transaction, fixée préalablement à 2 millions de dinars pièce, n'allèrent en effet pas tarder à le cerner, lui tordre le cou une fois en possession de la marchandise. Selon l'infortunée victime, ses « ravisseurs avaient l'intention de l'exécuter mais se ravisèrent on ne sait pourquoi ». L'un d'entre eux aurait lâché « tue le !, tue-le ! », nous fait-il savoir avec un sang froid remarquable, quelques heures après avoir alerté le chef de la police judiciaire de Tiaret. Ce dernier, tout en confirmant l'information, a paru circonspect mais dira qu'« une enquête a été ouverte » pour démêler l'écheveau d'une affaire qui a tout l'air d'être plausible dans une cité millénaire, riche de par ses sites archéologiques que l'on s'entête toujours à écumer pour extraire des richesses enfouies. Une affaire qui intervient aussi à l'heure où l'Algérie dans tous ses recoins vit, en plus des violences, le phénomène du kidnapping. Bien que soupçonnant son vieil ami d'être le complice involontaire de ce traquenard, la victime aurait fourni des indications à même de permettre à la police de mettre la main sur les fuyards qui repartent ainsi avec une fortune que la victime estime à huit millions de dinars.