Serait-il le début du dénouement du conflit opposant les SGP et la Fédération nationale des travailleurs de la mécanique, métallurgie, électronique et électrique (FNTMMEE) ? Ayant boudé la table des négociations depuis plus d'une semaine, les deux parties ont enfin décidé de reprendre les pourparlers autour des conventions collectives des branches. La FNTMMEE et les SGP ont repris, hier soir, leurs négociations, bloquées à cause du désaccord sur l'augmentation des salaires des travailleurs du secteur. En fait, les sociétés de gestion des participations de l'Etat (SGP) et les syndicalistes de la société nationale des véhicules industriels (SNVI) ont repris langue officiellement. La reprise du dialogue, selon Mohammed Sedik Kerdjani, secrétaire général de la FNTMMEE, n'était pas possible sans l'intervention du secrétaire général de l'UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, et du gouvernement. « Sidi Saïd a pris en charge le problème en concertation avec le gouvernement », nous a déclaré, hier, Mohammed Sedik Kerdjani. C'est le patron de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui leur a annoncé la nouvelle lors de la rencontre ayant réuni les membres du secrétariat national de l'organisation avec le secrétariat fédéral, hier matin, au palais du peuple, à Alger. Le premier responsable de l'UGTA a donné ses orientations pour la reprise du dialogue. Conséquence : les responsables de la fédération ont décidé d'annuler le rassemblement prévu pour aujourd'hui, devant le siège de la SGP EQUIPAG. « Nous avons décidé de geler nos actions de protestation jusqu'à nouvel ordre », a précisé, par ailleurs, notre interlocuteur. A la question de savoir quelles sont les chances d'aboutir à un résultat concret, concernant la satisfaction de la revendication salariale des travailleurs, M. Kerdjani ne dit rien. « Je ne peux rien vous dire pour le moment. Il faut attendre la fin des négociations », a-t-il ajouté. Y aura-t-il un accord entre les deux parties ? Sidi Saïd et le gouvernement se sont-ils entendus sur le taux d'augmentation ? Rien n'est moins sûr. Pour rappel, la FNTMMEE et la SGP ont buté sur l'aspect salarial. Face à la demande de ladite fédération d'augmenter de 40% les salaires des travailleurs, la SGP n'a proposé qu'une majoration de 5 à 10% pour les entreprises déstructurés et 15% pour celles jouissant d'une bonne santé financière. Une proposition jugée dérisoire par les syndicalistes. En sus de la FNTMMEE, les responsables de l'UGTA doivent également traiter le problème des travailleurs du secteur des hydrocarbures.