La première séance, programmée pour vendredi soir pour les enfants nouvellement inscrits à la piscine du jardin Tito, a été marquée par un indescriptible désordre. Les parents qui ont accompagné leur progéniture ont été contraints de suivre les entraînements à travers les vitres se trouvant derrière la devanture de la piscine. Quant aux gradins, ils sont restés inoccupés. Les agents orientaient systématiquement le flux des parents derrière l'édifice. Regroupés en face des vitres, les parents se disputaient une ouverture pour voir leurs enfants évoluer intra-muros. Dans ce lieu mal éclairé et balayé par des vents glaciaux, les parents attendaient la fin des entraînements pour récupérer leur progéniture. Au retentissement de la sirène indiquant la fin de la séance d'entraînement, les parents se pressaient pour rejoindre l'intérieur des vestiaires afin de récupérer leurs enfants. Les chérubins sortaient par vagues, qui plus est non accompagnés de leurs moniteurs. Certains enfants complètement désorientés n'ont même pas pris leur douche et se sont retrouvés dans d'autres compartiments de la structure. Des parents tout aussi désemparés ont mis du temps pour retrouver leurs enfants qui sont sortis par une autre porte. «Cette première séance est un fiasco. J'espère que les gestionnaires de la piscine vont revoir leur méthode, car il s'agit de la sécurité de nos enfants», confie un père. «Il faut que chaque moniteur accompagne son groupe d'enfants à l'entrée et à la sortie de la piscine, et particulièrement dans les douches car les enfants peuvent se blesser», ajoute-t-il. Outre le problème de la désorganisation, les parents doivent passer par les entrailles du jardin Tito qui est mal éclairé. «A partir de l'entrée du jardin, nous sommes contraints de marcher sur une centaine de mètres dans le noir total. Les responsables qui ont à charge la gestion de ce lieu doivent impérativement régler le problème de l'absence d'éclairage, car il y va de notre sécurité et de celle des enfants», soutient un parent. Pourtant, la piscine est dotée d'une entrée principale, mais qui est toujours fermée. Les agents obligent les enfants et leurs parents à passer dans cette allée sombre ponctuée de trous et d'excavations. «Pourquoi n'ouvrent-ils pas le grand portail pour laisser les gens entrer normalement ? Nous sommes obligés de passer par une petite porte étroite et mal éclairée», déplorent des parents. Par ailleurs, l'accès à la piscine est entravé par des étals de fortune, dont les propriétaires proposent à la vente de multiples articles et de la nourriture. Aussi, relevons également le diktat imposé par des gardiens de parking autoproclamés. Ils ont pignon sur tous les espaces attenants à la piscine. Ils obligent les automobilistes à s'acquitter des droits de stationnement sous la menace et l'intimidation. Toutes ces lacunes ont été relevées par les parents des enfants qui fréquentent cette structure, non pas pour nuire aux gestionnaires, mais dans le but d'améliorer l'accueil et les prestations.