Fondé en 1935 par l'administration coloniale au sein du prestigieux Jardin Pasteur d'une superficie de plus de quatre hectares, véritable poumon de la ville de l'époque, la crèche des «Tout-Petits», paradis des innocents, composé de deux classes, d'un aire de repos (abri) et de petits dépendances modestement conçues, le tout environné dans un décor de rêve angéliques propre à l'univers du monde pur des chérubins, conçu par des pédagogues adroits, a fait la fierté du tout Mascara. L'entrée principale du Jardin Pasteur, du moins ce qui en reste, ou une grande grille en fer forgé et un escalier monumental donne accès au Jardin Pasteur, comparable a sa configuration, aux Buttes Chaumont – à la différence essentielle que le site est naturel. Les concepteurs du Jardin Pasteur n'ont pas omis l'importance des espaces publics. Tout au contraire, ils ont conçu d'admirables jardins et champs pédestres à l'exemple de celui de Khessibia (ex-Saint André) ou celui du parc au lieu dit «Zaccour» situé sur la route d'Alger d'une superficie de plus de deux hectares, servant de lieux de détente et de défoulement pour les familles et les enfants, y compris des Jardins du centre-ville, avec fontaines, poissons rouges et massifs de fleurs ont disparu du lexique de l'environnement. Au fil des temps, ces espaces se sont clochardisés et les familles ont fini par ne plus y mettre les pieds. Le Jardin Pasteur, aujourd'hui, est l'un des exemples les plus illustrants et les mieux agencés de cette déchéance des jardins publics et parcs piétonniers ou pédestres que compte la wilaya de Mascara, et ce,principalement situé au chef-lieu. Actuellement, les rares personnes qui s'y aventurent l'utilisent simplement comme passage ou raccourci pour passer de la Grande Poste au Faubourg La Gare ou carrément vers Sidi M'hamed, en enjambant la petite muraille dépouillée, et qui ressemble à un fromage de gruyère. Très peu saisissent la peine de profiter pleinement des charmes de ce jardin admirable sous les ombrages meurtris, par les mains des hommes et le laisser-aller des responsables qui ont d'autres chats à fouetter. Il est important de souligner, que durant les années soixante dix, des cartes postales du lieu (Jardin Pasteur) faisait un peu la fierté des Mascaréens. Depuis quelques temps, le Jardin Pasteur a la célébrité d'un site mal fréquenté par les mal affamés ,qui l'ont bouleversé en une zone de non-droit ouù des dealers, amateurs de boissons alcoolisées, pédophiles, désaxés sexuels et autres voyous se sont partagé le leadership du terrain conquis par la force des mauvaises pratiques.Pourtant,le Jardin Pasteur, dont une enveloppe financièrement modeste de cinq million de dinars a été allouée en 2007, pour paraît-il,dans un premier souci de redynamiser le site qui fait partie intégrante du paysage de la ville ,a été peu ou prou exécuté vu la mauvaise réalisation des travaux,qui ont été vite faits et mal faits, pour dire dans des conditions douteuses .Grosso modo,les responsables n'ont pas été à la hauteur de la préservation de la ville et insuffler une âme nouvelle à la notion de la cité pour ce programme ambitieux destiné à son aménagement avec pour principaux objectifs, sa remise en l'état ,son autofinancement et la création d'emplois permanents. Finalement, cet argent jeté par les fenêtres, a fait apparaître des anomalies dans la gestion de la commune, ravagée par la corruption et les affaires scabreuses. Dans le contexte sécuritaire, une randonnée dans les lieux de l'impressionnant Jardin Pasteur dominé par des arbres hauts et touffus qui assurent la tempérance la plus totale, souscrirait de faire des constatations étranges en plein centre-ville, où des délinquants de toutes variétés, alcooliques, sans domicile fixe et même des malades mentaux ont trouvé gîte et couvert devant l'œil ahurissant de quelques bordiers qui ont le toupet de fouler cette zone de non droit. Ces derniers, c'est-à-dire les «scabreux» qui agissent à leur guise, s'adonnent à tous les vices, au su et au vu de tous, ce que personne ne semble inquiéter. Dans cette escouade du mauvais et forts caractères que constitue ce «nid de bizarroïdes» par excellence, où la sûreté de wilaya a installé temporairement devant la porte principale du Jardin Pasteur, deux policiers qui veillent au grain contre toute intrusion suspecte, ce qui n'a pas assurément découragé une certaine clique d'accéder le jardin par d'autres trous béants que compte le site. Des milliers de bouteilles et canettes de bières vides jonchent le sol du Jardin Pasteur, offrant un spectacle de désolation où le tout est enveloppé sous un amas de détritus que les visiteurs indésirables laissent derrière eux après chaque fiesta nocturne. Très peu prennent la peine de profiter pleinement des charmes de ce jardin, où ce dernier ferme ses portes a 2O h en (été) pour les ouvrir le matin à 8h, et ce, vu l'insécurité qui bat son plein dans ce véritable no man's land. Un peu plus loin, situé à l'intérieur du Jardin Pasteur, la piscine d'une superficie de 1 200 mètres carrés qui a été complètement abandonnée ,a vu cette importante infrastructure sportive paraolympique existante dans ce site paradisiaque, qui a été à son tour sérieusement saccagée par de jeunes oisifs et autres délinquants qui font la pluie et le beau temps. Et pour preuve, des portes défoncées, des tuyaux en cuivre volés, l'installation électrique arrachée, plomberie saccagée, des vitres en éclats, sanitaires pillés et même les douches n'ont pas échappé à la horde sauvage. Le lieu en question, qui est fréquenté par des homosexuels est un lien de rencontre connu de tous, où même des jeunes filles sont constamment entraînées dans ce piège à loup, où des bandes font dans les agressions avec violence. Il ne reste presque plus rien dans cette piscine, jadis un lieu de détente fréquenté par des Mascaréens. Ouverte durant cet été pour sauver ce qui en reste, les parents restent indécis pour envoyer leurs enfants dans ce véritable «coupe-gorge» vu l'insécurité régnante et l'absence notable de l'éclairage public la nuit tombée. Il y a menace en l'adresse et il est heure que les responsables concernés par ce grave problème de sécurité publique assument leurs responsabilités vis-à-vis de la population. Par conséquent, il appartient aux services compétents de renforcer dans ces lieux publics des contrôles d'identité et des rondes régulières, afin de dissuader les récidivistes notoirement connus qui ont porté atteinte à l'ordre public et à la sécurité des biens et des personnes. Ici, le laisser-aller est bien palpable et les photos prises par nos soins reflètent cette incroyable déchéance visible a l'œil nu, et dont l'hibernation indéniable des autorités au cours d'une époque révolue a fait en sorte d'encourager la cassure. Presque la majorité des présidents d'assemblée populaire communale qui ont été imposés de gré ou de force dans la ville de Mascara, s'en lavaient éperdument les mains de la gestion communale. On ne peut qu'en rire. Pour illustrer cette situation de désolation, nous avons pris le soin de scruter de près, ou plutôt, le courage de faire une virée chez «Les Tout Petits », une crèche pour des enfants, qui a vu le jour un certain septembre 1935, et dont les infrastructures de base ont été entièrement râpées par des mains expertes où des traces de feu sont toujours omniprésentes à l'intérieur des deux classes. A l'intérieur d'une des classes pédagogiques, des graffitis faisant louange et éloge à l'égard du «terrorisme et l'insurrection contre la notion de l'Etat républicain» demeurent gravés dans ces murs meurtris par tant d'assemblées festives et nocturnes. Les fenêtres et les portes fenêtres dégarnis, les plafonds éventrés, les portes escamotées, les barreaux de sécurité volés, placards détruits. L'abri,qui servait de lieu de repos pour les enfants, a complètement été rasé de la carte du Jardin Pasteur, où des dommages imposants sont vérifiables sur site. L'aire de jeu, ou du moins, ce qui en reste comme ossature émaciée, ne reflète guère une quelconque bonne présage de ce qui se passe a l'intérieur de cette crèche perdue à jamais. Le phénomène, dans ce site paradisiaque pour enfants, et dont plusieurs citoyens épris par la notion des valeurs de la République, nous ont à plusieurs fois sollicités dans la rue où à la maison de la presse, pour dénoncer le comportement complice de certains élus et autres caporaux de service connus sur la place publique, sur la question de cette petite infrastructure pour les enfants, qui a été dangereusement dirigée vers la prostitution, la drogue et le zombreto. Tout a été saccagé ! Pour conclure, de nombreux résidants rencontrés ont estimé nécessaires de piloter en rapport avec des tempos sécuritaires, des journées de sensibilisation auprès des populations pour leur découvrir la portée de ces espaces naturels, tout en les conviant à collaborer à l'attention sur la propreté de ces lieux et à la prévenance de la faune et de la flore par un simple geste de la rectification du comportement et, surtout, du civisme.