Le vaccin antipoliomyélite en forme injectable est utilisé depuis hier dans les centres de vaccinations et PMI à travers le territoire national. Tous les nouveaux-nés âgés de trois mois auront désormais ce vaccin sous forme injectable et des rappels sont aussi programmés. Sous les recommandations de l'OMS et des experts, le passage à la forme injectable en remplacement de la forme orale (virus vivant) vient renforcer la protection contre le poliovirus. Ce nouveau vaccin à virus tué, ainsi que trois autres qui viennent enrichir le calendrier national de vaccination, s'inscrit dans le plan d'action mondial pour les vaccins approuvé par l'OMS en 2012 dont l'objectif à ce titre est l'éradication de la poliomyélite. C'est ainsi que l'OMS a fixé la fin de l'année 2015 comme date limite pour l'introduction de ce vaccin dans les programmes élargis de vaccination des pays membres. Pour une meilleure maîtrise de cette vaccination et le bon déroulement de cette opération, le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, en collaboration avec le comité des experts, a organisé des cycles de formation au profit de 1200 responsables de la vaccination constitués d'équipes mixtes : médecins, infirmiers, sages-femmes et techniciens de la santé des 48 wilayas. Ces formations, depuis le 25 novembre, et ce, jusqu'au 12 décembre, ont été encadrées par des experts nationaux. Ces formations ont été initiées par le comité des experts sur la base du guide de mise en œuvre du nouveau calendrier national selon les recommandations de l'OMS, a souligné le professeur Mesbah, directeur général de la prévention au ministère de la Santé. «L'introduction de ce vaccin antipoliomyélite injectable s'inscrit dans le cadre de l'assaut final contre la poliomyélite, une exigence faite par l'OMS à tous les pays membres afin d'introduire ce vaccin avant la fin de l'année en cours», explique le Pr Mesbah. C'est aussi une condition, a-t-il ajouté, pour atteindre un des Objectifs du millénaire (OMD) fixés par l'OMS, dont la réduction de la mortalité infantile par la vaccination et la lutte contre les maladies transmissibles. «Un défi pour le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui s'inscrit dans une démarche globale et en optant pour une actualisation optimale du programme élargi de vaccinations, selon les recommandations de l'OMS», a-t-il indiqué. Ce qui explique aussi l'introduction de trois autres vaccins, tels que le ROR et l'antipneumococcique qui seront également effectifs dès le premier trimestre 2016. «La vaccination antipneumococcique a été introduite en raison de son poids sur la morbidité (handicaps) et la mortalité post-néonatale, les infections comme la méningite et la pneumonie sont des maladies graves, leur incidence est plus que certaine sur la mortalité des enfants de moins de 5 ans. En Algérie, la pneumonie représente la première cause de mortalité post-néonatale», estiment les spécialistes qui signalent que la lutte contre la pneumonie doit associer en plus de la vaccination plusieurs actions que sont la promotion de l'allaitement maternel, le lavage des mains, la réduction de la pollution et l'accès à un traitement approprié de la pneumonie par les antibiotiques et la surveillance bactériologique des souches de pneumocoque. «Il est important d'ajouter que la réduction de la consommation inappropriée d'antibiotiques et la vaccination antipneumococcique doivent être menées simultanément», recommande-t-on.