Annonce ■ A titre préventif contre certaines maladies transmissibles, quatre nouveaux vaccins seront introduits au calendrier national des vaccinations dans les prochains mois. C'est ce qu'a assuré hier mardi, le directeur de la prévention au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière. Une actualisation qui introduit quatre nouveaux vaccins de forme combinée et l'adjonction de prises supplémentaires destinées aux nouveau-nés, conformément aux recommandations de l'OMS et aux exigences de l'épidémiologie nationale. Ainsi, il s'agit des vaccins suivants : vaccin anti-poliomyélitique injectable, vaccin anti-rubéoleux, vaccin anti-pneumococcique et vaccin anti-ourlien (oreillons). Pour ce faire, le comité d'experts de la vaccination du ministère de la Santé s'attelait, actuellement, à finaliser la stratégie de mise en œuvre du nouveau calendrier vaccinal en matière de planification des besoins, logistique, chaîne de froid, sensibilisation, formation, et mobilisation sociale. L'objectif de cette opération qui s'inscrit dans le cadre des recommandations du calendrier vaccinal établi par l'OMS conformément aux données épidémiologiques, est de simplifier le calendrier vaccinal national par le recours à des vaccins combinés et l'adjonction de prises supplémentaires, en plus des nouveaux vaccins, a ajouté M. Mesbah. C'est aussi une condition pour atteindre un des objectifs du millénaire fixés par l'OMS, dont la réduction de la mortalité infantile par la vaccination et la lutte contre les maladies transmissibles, l'intégration du vaccin antipoliomyélitique injectable, l'association du vaccin contre la rubéole à celui contre la rougeole et l'introduction du vaccin anti-pneumococcique «doit être accompagnée d'une série de mesures liées au cadre de suivi, à l'impact épidémiologique et bactériologique», avait signalé le Pr Mesbah. Le programme élargi de vaccination des enfants en Algérie a assuré un taux de couverture sanitaire de plus de 90% au niveau national, permettant l'éradication de la poliomyélite depuis 1997, l'élimination du tétanos néonatal depuis 1984, de la diphtérie depuis 2007 et une baisse progressive de l'incidence de la rougeole de l'ordre de 0,07/100 000 habitants. Tous ces efforts ont permis d'enregistrer des progrès dans la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dans la mesure où ils ont induit une réduction de la mortalité infantile qui est passée de 46 pour 1 000 naissances vivantes en 1990 à 17 décès pour 1 000 naissances vivantes durant 2012, a rappelé le directeur de la prévention au ministère de la Santé. Lors d'une journée parlementaire consacrée à la vaccination, des professeurs en pédiatrie ont affirmé que la mortalité par les infections invasives à pneumocoque s'élève à de plus de 1 500 décès chez l'enfant de moins de 5 ans. Le virus a induit l'hospitalisation de plus de 55 000 enfants pour insuffisance respiratoire aiguë. Les différentes études réalisées dans ce domaine ont démontré que les méningites à pneumocoques représentaient 60% des méningites avant l'âge d'un an, et étaient à l'origine d'une mortalité élevée et de séquelles dans 30% des cas. Par ailleurs, le ministre de la Santé a affirmé hier que son département œuvre à «la réglementation des jumelages entre les centres hospitalo-universitaires du nord du pays et les hôpitaux des régions du Sud et des Hauts-Plateaux pour une meilleure prise en charge médicale dans ces régions et la réduction des coûts de traitement». Une enveloppe de 500 millions de dinars a été consacrée au financement de cette initiative selon Abdelmalek Boudiaf.