Que ce soit à Mamounia, Hacine, Bouhanifia ou Mascara pour ne citer que ces localités, les citoyens sont, depuis plusieurs jours, confrontés à un manque criant d'eau potable. Que se passe-t-il ? Une source de l'Algérienne des eaux (ADE) parle de «mauvaise gestion et de pannes récurrentes des pompes». Quant au directeur de l'ADE, par le biais d'un communiqué adressé à notre rédaction, il a justifié cette pénurie «par des arrêts techniques pour réparation des fuites apparues sur la conduite d'adduction qui alimente le chef-lieu de wilaya à partir de la station de traitement d'eau de Bouhanifia». Les causes qui ont conduit à cette bien triste situation sont multiples et le problème ne semble pas encore résolu. A l'heure où nous mettons sous presse, nombreux sont les citoyens des différentes quartiers de la ville de Mascara et autres localités limitrophes, notamment Mamounia, qui nous ont exprimé leur mécontentement face à cette situation qui «a trop duré». Parallèlement, le malheur des uns fait le bonheur des autres. Devant cette situation de pénurie, ce sont les colporteurs d'eau qui profitent de l'aubaine. Les citoyens, en l'absence d'eau de robinet, sont obligés de s'approvisionner auprès des colporteurs à des prix allant de 800 à 1200 dinars la citerne. «Mais jusqu'à quand ?» dira Mokhtar, un sexagénaire de Mamounia. Face à cette situation alarmante, a-t-on appris du directeur de l'hydraulique, Mourad Rachis, le wali de Mascara, El Affani Salah, a retiré, mercredi dernier, la gestion de l'alimentation en eau potable des régions de Mascara à l'ADE pour la confier à la direction de l'hydraulique. Ecartée de sa mission, l'Algérienne des eaux est face à un autre phénomène : mettre un terme aux nombreuses fuites d'eau qui font partie du décor.