Coup de tonnerre hier au procès de l'affaire des 2,5 kg de résine de cannabis, trouvés dans le bureau de l'ex-chef de la brigade criminelle d'Alger. Après avoir, lors du premier procès, nié sa remise par la brigade criminelle à l'officier de la brigade des stupéfiants, Bahouri, l'accusé principal, Gasmi Amirouche, est revenu sur ses propos. « Oui j'ai été arrêté par les officiers de la brigade criminelle qui m'ont remis par la suite à Bahouri. Ce que j'ai dit avant n'était que mensonge », a-t-il déclaré à la cour. Son avocat, Me Khiar, a demandé de prendre acte de ces révélations en indiquant que le père de l'accusé est venu voir ce dernier pour le sommer de dire la vérité. Bahouri, convoqué en tant que témoin, a pour sa part rejeté ces propos en déclarant : « Si ces révélations étaient vraies, j'aurais signé une décharge et pris la quantité de drogue avec moi. Que faisait-elle dans le bureau du commissaire ? » Le ministère public a, quant à lui, requis 3 ans de prison pour détention de drogue à l'encontre du commissaire et de son adjoint, et la confirmation de la peine de 15 ans de prison contre Gasmi. L'affaire a été mise en délibéré pour mercredi prochain.