On prend du vieux et on recommence. Le programme des activités culturelles pour le mois de Ramadhan demeure, depuis cinq ans, une copie usitée, qu'on tire à chaque fois pour meubler les soirées des Constantinois. Sans aucune différence notable, le programme des activités culturelles, tracé par la commission culturelle de la wilaya pour le mois de Ramadhan, s'article principalement autour des soirées du sempiternel malouf animées par les mêmes noms à Constantine avec la participation des associations musicales de la ville. L'initiative prise pour inviter des chanteurs chaâbi est tentée pour la deuxième année. Une manière de faire dans la diversité avec des noms comme Abdelkader Chercham, Kamel Bourdib et autres. Alors que le programme officiel des soirées n'est pas encore arrêté, on s'attend à un cycle de pièces de théâtre avec la participation des troupes théâtrales d'Alger, d'Oran, de Béjaïa, de Batna, de Annaba et de Skikda. Jusqu' à maintenant, l'événement théâtral tant attendu, avec l'œuvre de la troupe de Constantine, c'est la générale de la pièce intitulée Aïssa Tsunami écrite par Azzedine Mihoubi, directeur de la Radio nationale et mise en scène par Tayeb Dehimi, générale qui a donc eu lieu et la pièce constitue un retour aux sources. Le public reverra avec plaisir le monologue Hata Ltem de Sonia Mekiou, une œuvre ayant eu un grand succès lors des journées théâtrales du mois d'avril dernier. Le Festival national des Aïssaoua, prévu du 5 au 9 octobre, et bénéficiant de l'appui du ministère de la Culture et de la wilaya de Constantine, devra marquer la deuxième quinzaine du mois sacré à moins d'une désaffection, qui d'ailleurs commence à se profiler après la sortie médiatique de certaines troupes locales. L'art plastique étant absent, on se contentera de l'activité cinématographique avec les journées du cinéma de l'émigration prévues à la salle du Centre culturel Ben Badis du 17 au 19 octobre ; depuis deux ans cette manifestation a été un véritable fiasco. En somme, il s'agit d'un remake des précédents programmes, quelque peu « relooké ». Apportera-t-il quelque chose de spécial, notamment dans des communes où la jeunesse désœuvrée préfère l'ambiance houleuse des cafés aux décors feutrés des édifices culturels ?