L'ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Joan A. Polaschik, suit de très près l'évolution politique en Algérie. Dans un entretien accordé au journal électronique Impact24, Mme Polaschik rappelle le programme de réformes annoncé en 2011 par le président Bouteflika et affirme que les Etats-Unis sont attentifs à son exécution. «Il est clair que les choses bougent en Algérie. Il faut rappeler que le président Bouteflika a lancé un programme de réformes en 2011. Il y a des changements qui durent depuis un bon moment. Et comme tout le monde, nous attendons le lancement des réformes constitutionnelles. La situation sera plus claire dans quelques semaines ou dans quelques mois», a souligné la diplomate américaine. Si les Américains sont très attentifs à ce qui se passe dans notre pays, Mme Polaschik refuse cependant de commenter l'actualité politique : «Les Etats-Unis ne s'ingèrent pas dans les affaires internes de l'Algérie. Je peux juste commenter les relations bilatérales. Et comme je vous disais, les relations sont excellentes et sont en train de s'approfondir et de s'élargir.» Mme Polaschik est revenue, dans le même entretien, sur la polémique suscitée par de supposées déclarations de Abdesselam Bouchouareb lors d'une conférence sur l'investissement à Detroit. «J'ai écouté le discours prononcé par le ministre Bouchouareb dans sa version française, c'est-à-dire sans interprète, et je peux vous dire qu'il a juste évoqué le plan quinquennal public pour l'investissement en Algérie et non pas aux Etats-Unis», a-t-elle affirmé, estimant qu'il y a eu «une fausse interprétation ou alors le maire de Detroit a entendu ce qu'il voulait entendre». L'ambassadrice considère, par ailleurs, qu'il y a «un grand intérêt de la part des sociétés américaines pour venir discuter des opportunités, car elles savent que l'Algérie a un grand potentiel». La représentante de la diplomatie américaine en Algérie annonce, dans ce sillage, l'installation prochaine d'une entreprise spécialisée dans la fabrication de cartouches d'imprimerie de haute technologie. «Ses responsables sont ici, à la recherche de partenaires locaux», précise Mme Polaschik, pour qui «ce type de projet peut intéresser l'Algérie, puisqu'il présente une opportunité de transfert de technologie et entre justement dans le cadre de la diversification économique».