Les relations algéro-américaines n'ont jamais été «aussi bonnes», s'est félicitée mercredi l'ambassadrice des Etats-Unis à Alger, Joan A. Polaschik, qui a exprimé le vœu de son pays d'élargir et d'approfondir sa coopération économique avec l'Algérie. «Les relations entre nos deux pays n'ont jamais été aussi bonnes et nous avons une large coopération touchant à plusieurs domaines», a indiqué Mme Polaschik dans un entretien à l'APS. «J'entends travailler avec le gouvernement algérien pour renforcer, approfondir et élargir la très bonne coopération existant entre nos deux pays», a assuré cette diplomate de carrière qui a servi dans plusieurs pays arabes. Dans ce contexte, Mme Polaschik a fait savoir qu'elle allait axer son travail durant son mandat sur trois domaines, à savoir la coopération sécuritaire et la promotion de la stabilité régionale, le renforcement des relations économiques et commerciales et enfin le rapprochement entre les peuples américain et algérien. Des échanges de visite au plus haut niveau pour booster les relations Pour illustrer la volonté de l'Algérie et des Etats-Unis de booster leurs relations, Mme Polaschik a rappelé les différentes visites effectuées par de hauts responsables des deux pays, notamment durant l'année en cours. Elle a, dans ce cadre, indiqué que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait rencontré, en août dernier à Washington, en marge de sa participation au sommet Afrique/Etats-Unis, des responsables de grandes firmes américaines. Mme Polaschik a également salué les résultats auxquels a abouti la mission économique conduite, en octobre dernier, par le ministre de l'Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, à Washington et à Chicago, pour présenter les opportunités d'investissements en Algérie, où le ministre avait exprimé la volonté du gouvernement algérien de rendre le climat d'affaires en Algérie «plus attractif». «L'économie algérienne a des défis à relever et il y a des indicateurs très positifs qui montrent que le gouvernement algérien est capable de les relever», a souligné la diplomate américaine. Côté américain, elle a cité notamment la visite à Alger, en avril dernier, du secrétaire d'Etat, John Kerry, et celle en juin du secrétaire à l'Energie, Ernest Moniz, à la tête d'une délégation économique américaine qui avait pris part à la Foire internationale d'Alger. «Ces visites traduisent la volonté commune des deux pays de renforcer leurs relations à tous les niveaux», a-t-elle dit. La production de l'énergie, base solide de la coopération économique Mme Polaschik a estimé que le domaine de la production de l'énergie peut servir de «base solide» à la coopération économique algéro-américaine «surtout avec la volonté de l'Algérie d'investir dans la production des énergies renouvelables». «Les Etats-Unis ont une expérience avérée dans ce domaine et les entreprises américaines utilisent les technologies les plus avancées et peuvent mettre leur savoir-faire à la disposition de l'Algérie», a-t-elle ajouté. Dans le même contexte, elle a rappelé le contrat signé, l'année dernière, entre General Electric (GE) et Sonelgaz pour augmenter les capacités de l'Algérie en matière de production de l'électricité. «C'est un projet important qui permettra à l'Algérie de répondre à ses besoins en matière d'énergie électrique et d'être aussi une base d'exportation vers l'Afrique», a assuré Mme Polaschik, qui a rappelé que GE fournissait également des équipements médicaux particulièrement pour la lutte contre le cancer. En outre, elle a rappelé le contrat signé récemment entre la compagnie aérienne nationale Air Algérie et le constructeur aéronautique américain Boeing pour l'acquisition de dix nouveaux appareils. Eviter l'amalgame entre islam et terrorisme Par ailleurs, la diplomate américaine a tenu à souligner l'importance de ne pas faire l'amalgame entre le terrorisme et l'islam. «Les terroristes sont des criminels sans aucun respect pour les vies et les valeurs humaines et c'est totalement faux d'associer le terrorisme à une religion ou une cause donnée», a-t-elle souligné. «Le gouvernement américain voit l'islam comme une religion de paix», a affirmé Mme Polaschik, pour qui la violence «n'est jamais la réponse appropriée au règlement d'un conflit». «Nous encourageons toujours les parties d'un conflit à s'asseoir autour d'une même table et à régler les différends sans recourir à la violence», a-t-elle poursuivi. L'Algérie, pays des diplomates «chevronnés» Mme Polaschik a relevé que l'Algérie «est un pays de diplomates chevronnés», rappelant, dans ce cadre, le rôle joué par l'Algérie pour la libération en 1981 de 52 otages américains qui étaient détenus en Iran. «Le gouvernement et le peuple américains seront éternellement reconnaissants à l'Algérie pour son rôle dans la libération de ces otages», a affirmé Mme Polaschik, qui s'est dit «fière» et «enthousiaste» de pouvoir travailler avec des diplomates algériens, notamment dans le règlement des crises régionales. Enfin, l'ambassadrice des Etats-Unis à Alger a exprimé sa «profonde admiration» pour les réalisations accomplies par le peuple algérien durant les 60 dernières années. «Quand je regarde l'histoire de l'Algérie, j'admire profondément ce que le peuple algérien a pu réaliser durant les 60 dernières années, depuis le déclenchement de sa guerre de Libération nationale à nos jours», a souligné Mme Polaschik.