Profitant des vacances scolaires d'hiver, l'Etablissement public hospitalier Youssef Damerdji de Tiaret a initié une large campagne visant les jeunes élèves dépistés, au niveau des UDS (Unité de dépistage scolaire), comme atteints d'ectopie testiculai Pour ce faire, quatre chirurgiens, ainsi que le personnel médical et paramédical, sont mobilisés pour étendre cette campagne, qui a débuté le 20 du mois courant, aux autres EPH de Ksar Chellala, Sougueur, Frenda et Mahdia. Une réunion de coordination avec les médecins des UDS a été tenue et un calendrier d'actes opératoires établi. Jusque-là, une centaine d'actes en chirurgie ambulatoire ont été effectués dans les deux blocs de l'EPH Youssef Damerdji en l'espace de trois jours. Les jeunes patients sont, pour la majorité, issus des wilayas de Tiaret, Tissemsilt et même de Relizane. Au-delà de l'aspect médical, c'est une aubaine pour les parents à faibles revenus, sachant qu'un acte de ce genre s'effectue à hauteur de 5 millions de centimes chez des urologues privés. Pour rappel, on explique cette pathologie par «l'ectopie testiculaire», ou «cryptorchidie», qui désigne l'existence d'un testicule en position anormale, en dehors de la bourse. Il peut s'agir d'un seul (dans 80% des cas) ou des deux testicules (20% des cas). L'ectopie peut évoluer vers d'autres pathologies plus lourdes et aux conséquences incalculables. «Il faut, dit-on, différencier la cryptorchidie vraie du testicule oscillant, dit «testicule ascenseur» qui se trouve, selon les jours, tantôt en position normale dans le scrotum (peau qui recouvre les testicules), tantôt en position inguinale (entre l'abdomen et le scrotum)».