Les habitants des zones éparses et enclavées de la commune de Treat, daïra de Berrahal, dans la wilaya de Annaba, ont reçu, cette fin de semaine, une caravane de solidarité composée de plusieurs médecins, paramédicaux, psychologue et assistante sociale. Cette initiative louable à plus d'un titre entre dans le cadre d'une campagne destinée à aller vers les gens de la campagne pour des soins et autres aides de première nécessité. Elle est le fait de la direction de la Protection civile et de l'action sociale en collaboration avec l'association «Réseau diabète» de Annaba. Les organisateurs de cette caravane n'ont pas lésiné sur les moyens. En effet, outre le personnel médical et paramédical, ils ont mobilisé à cette fin une douzaine de véhicules dont deux ambulances médicalisées et un bus. Durant leur séjour au sein des populations de ces campagnes éparpillées des mechtas des localités de Bouchachia, Bensalem Miloud et Amirat Messaoud, les organisateurs ont effectué des dizaines d'auscultations pour dépistage de maladies principalement celles chroniques dont 41 personnes atteintes de diabète et qui ignoraient leur affection ont été dénombrées. Des soins ont été aussi prodigués sur place avec distribution de médicaments. Par ailleurs, des lettres d'orientation pour prise en charge dans les services concernés des établissements sanitaires ont été établies sur place pour les malades nécessitant des soins spécialisés telles la gynécologie et la pédiatrie. Les plus démunis de ces campagnards ont reçu des couvertures qui les prémuniront du froid notamment en cette période hivernale. Les habitants ciblés dont une grande majorité d'indigents ont très bien accueilli cette initiative de solidarité, estimant qu'elle fait beaucoup de bien aux concernés notamment les malades et personnes âgées sans ressources et qui se trouvent isolés des centres urbains. Pour les organisateurs, le but de ce genre d'initiative de proximité vise au-delà des soins et aides matérielles, à informer et expliquer à ces populations rurales comment se prémunir des maladies contagieuses et à transmission hydrique. La même source précise que d'autres opérations similaires se poursuivront dans les semaines et mois à venir dans d'autres zones isolées de la wilaya de Annaba. A. Bouacha Sétif: 32e Congrès National de Chirurgie Pédiatrique L'ectopie testiculaire en débat La Société algérienne de chirurgie pédiatrique en partenariat avec l'association sétifienne de chirurgie pédiatrique, ont organisé, jeudi et vendredi à l'université Ferhat-Abbès (El Bez) de Sétif, le 32e congrès national de chirurgie pédiatrique, et ce, dans le cadre de la formation continue. Le thème choisi pour ces journées médicales est la non-descente testiculaire, ou l'ectopie testiculaire. Cette pathologie, l'ectopie testiculaire ou la non-descente testiculaire ou encore la cryptorchidie, est une malformation congénitale courante. Elle touche près de 3% des nouveau-nés dans notre pays. «Au cours de la vie intra-utérine, les testicules sont situés dans la région lombaire du fœtus. Dans les semaines qui précèdent la naissance, ils descendent progressivement dans l'abdomen puis, en suivant le canal inguinal (près de l'aine), se logent définitivement dans les bourses. Il arrive que cette migration ne s'effectue pas correctement : les glandes s'arrêtent en cours de route ou dévient de leur trajet. Cette position anormale d'un testicule ou des deux, est appelée ectopie ou "cryptorchidie". Dans la majorité des cas, un seul testicule est concerné, le droit deux fois sur trois. Or, la température de l'organisme, plus élevée que celle qui règne dans les bourses, l'empêche de produire normalement des spermatozoïdes. C'est pourquoi, il est indispensable de corriger la malformation avant la puberté. Cette anomalie doit être corrigée pour éviter la survenue de complications ultérieures. Heureusement, elle se traite aujourd'hui très bien», a déclaré le professeur Zineddine Soualili, médecin chef du service chirurgie pédiatrique du CHU de Sétif. Toujours selon le Pr Soualili, les anomalies de la migration des testicules sont la première cause d'infertilité masculine ; elles exposent aussi à un risque de cancer des testicules à l'âge adulte (multiplié par 4 par rapport à l'ensemble de la population masculine si le testicule a été abaissé, par 50 à 100 s'il ne l'a pas été). Le pronostic de cette anomalie est d'autant meilleur que sa prise en charge est précoce. «La limite diagnostic de cette pathologie doit se faire avant le 69e mois, alors que le traitement, qui consiste en une opération chirurgicale, doit s'effectuer impérativement entre l'âge de 6 à 12 mois», dira t-il. Cette anomalie est en hausse vertigineuse dans notre pays. «Il y a quelques années, on opérait deux cas par semaine, alors qu'aujourd'hui, les patients sont inscrits sur une liste d'attente et leur tour peut atteindre plusieurs mois, c'est dire que cette pathologie est en nette augmentation à cause des facteurs exogènes et des perturbateurs endocriniens. Ces derniers (PE) sont des substances qui altèrent le fonctionnement endocrinien et induisent des effets nocifs sur la santé. L'exposition aux perturbateurs endocriniens peut être d'origine : environnementale, polluants organiques persistants, polychloro- biphényles, pesticides, alimentaire, naturelle (phyto-œstrogènes de germe de blé, soja, bière/houblon, etc.), ou artificielle (bisphénols, phtalates, des résidus de pesticides, de détergents) ; médicamenteuse : exposition au distilbène jusqu'à son retrait du marché, ou encore des traces de résidus de médicaments trouvées en aval des stations d'épuration, cosmétique : parabens, phtalates, etc. «Il arrive qu'on détecte des jeunes gens de 18 ou 20 ans issus de populations défavorisées, peu ou pas suivis sur le plan médical, qui présentent une cryptorchidie ou une ectopie, jamais détectée. Ces jeunes hommes sont de fait plus exposés aux conséquences de cette malformation (stérilité, cancer)», déclare le Pr Soualili. A la fin, les intervenants lors de ces journées médicales ont tous insisté sur le fait que l'acte chirurgical dans ce genre de pathologie ne doit pas être banalisé. « On ne doit pas banaliser cette opération consistant à faire descendre les testicules. Au contraire, elle doit être menée par une équipe multidisciplinaire composée d'un chirurgien pédiatre, d'un généticien, d'un pédiatre, d'un radiologue et d'un biochimiste, et ce, dans l'intérêt de l'enfant. On ne doit pas occulter le fait que la non-descente des testicules est considérée comme un facteur à risque sur la survenue d'un cancer des testicules», concluent les spécialistes présents à ce congrès médical. Imed Sellami Guelma Un 12 décembre tombait au champ d'honneur Abdi Mabrouk, la fierté d'une région Aïn-Larbi, ex-Gounod, un village de plus de 7 600 habitants, installé à 893 mètres d'altitude. Pour y accéder, il faut emprunter un chemin étroit d'environ une trentaine de bornes, entrecoupé de virages serrés, et qui monte à travers une futaie. Cérémonie particulière, jeudi dans cette localité, qui fêtait le 54e anniversaire des manifestations du 11 Décembre 1960, mais c'était également pour commémorer l'anniversaire de la grande bataille qu'a connue cette région un 12 décembre 1955. C'est, en effet, un lundi après-midi que les moudjahidine ont effectué une opération d'une très grande envergure ayant des impacts forts dans le Constantinois, sous la houlette d'un héros de toute une région, Abdi Mabrouk, et dont l'histoire reste jusqu'alors peu connue. C'était, en effet, une embuscade contre une patrouille qui se dirigeait vers cette ville, suivie de violents combats. Le convoi était composé de trois camions, deux Jeeps et des automitrailleuses, qui transportaient une trentaine de soldats français. Après un affrontement intense qui a duré environ une heure, les djounoud auraient pris le dessus. Un important lot d'armes et de munitions a été récupéré avant d'être acheminé sur des chevaux qui étaient sur place. Mais malheureux coup du sort, puisque, le même jour, Abdi Mabrouk qui combattait aux côtés de ses troupes est tombé au champ d'honneur sous les balles de l'armée coloniale. Le wali de Guelma, qui a présidé la cérémonie de recueillement, sous une pluie et un froid glacial en présence des autorités locales, civiles et militaires, venues spécialement de Guelma pour cette occasion, a tenu à rendre un hommage très particulier à ce héros, qui fait la fierté de toute une région. Noureddine Guergour Mila Découverte d'une femme pendue ! Les éléments de la Protection civile de l'unité principale de Mila ont été appelés à intervenir, ce jeudi 11 décembre vers 10h 55mn, pour constater et évacuer vers la morgue de l'hôpital des frères Meghlaoua de Mila, le corps sans vie d'une femme B. D., âgée de 51 ans, mariée et mère de 4 enfants. La victime a été découverte pendue à l'aide d'une ceinture à la fenêtre du domicile conjugal, situé au niveau de la mechta Khelfaoui, dans la commune de Mila. Une enquête a été immédiatement déclenchée afin de déterminer les causes de ce drame familial.