Il n'a même pas été prévu le reboisement sur les côtés de la route au relief accidenté pour la consolider davantage. Le chantier de la voie de contournement de la ville de Médéa, ayant consommé un peu plus de 26 milliards de centimes et confié à quatre entreprises privées, accuse un énorme retard dans les travaux. Lors d'une visite sur les lieux, le wali de Médéa avait carrément piqué une colère en constatant le flagrant retard, les carences et les malfaçons caractérisant, notamment, les travaux de terrassement et de déplacement des remblais de terre. Cela a engendré de hauts talus, en pic de plusieurs mètres sur la chaussée, sans aucun confortement ni fixation, au gré des affaissements et glissements qui risquent d'être provoqués par les fortes chutes de pluie. Sur les lieux, on n'a même pas prévu un reboisement sur les deux côtés au relief accidenté de la route pour la consolider. Aussi, le wali a reproché au directeur des travaux publics (maître de l'ouvrage) et au bureau d'études chargé du suivi d'être démissionnaires et de faire preuve de laxisme et d'incompétence. Car ce genre de travaux obéit à des normes et des règles techniques bien connues, en respectant les priorités d'usage. Les travaux devraient, en principe, commencer du haut vers le bas pour consolider et garantir l'infrastructure de base, en évitant de provoquer des éboulements et affaissements des collines. Egalement, une remarque a été faite sur les bouches des regards pour l'écoulement des eaux pluviales réalisées et non protégées, lesquelles risquent d'être obstruées à tout moment. Le chef de l'exécutif local a sermonné tous les acteurs appelés à intervenir sur ce chantier et leur a demandé de redoubler d'efforts, en renforçant les moyens humains et matériels en vue de rattraper le retard. Le responsable du bureau d'études a été sommé d'améliorer l'organisation du chantier en se faisant seconder par des experts connaisseurs en la matière pour donner plus de dynamique au projet afin d'accélérer la cadence des travaux en apprenant aux entrepreneurs les bonnes méthodes pour mieux avancer et éviter d'aller vers des réévaluations absurdes en ces temps de vaches maigres. Notons que le chantier en question, lancé en mai 2013, avec un délai de réalisation de 36 mois, se situe au nord de l'agglomération du chef-lieu de wilaya, traversant un site géophysique néanmoins difficile sur le versant du territoire de Médéa, Tamesguida et Draâ Esmar sur une distance de 11 km. Une enveloppe de 90 milliards de centimes a été allouée à ce projet de grande importance pour le désengorgement de la capitale du Titteri.