Les travailleurs municipaux chargés de la voirie «font consciencieusement leur travail», mais les vendeurs à la sauvette qui s'installent de façon anarchique abandonnent derrière eux toutes sortes d'immondices. Il n'est pas possible que Ghardaïa se soit à ce point enlaidie à tous point de vues. Ses magasins sont repoussants et ses trottoirs sont toujours envahis de toutes sortes d'ordures et de détritus», se lamente une vieille dame, enseignante de langue française à la retraite, habitant le populeux et populaire quartier de Theniet El Makhzen. Des éboueurs à cheval Un cri du cœur pour ce quartier devenu une décharge à ciel ouvert. Les citoyens soulignent pourtant que «les employés municipauxchargés de la voirie font correctement et consciencieusement leur travail». Selon eux, les équipes municipales viennent chaque jour, sauf le vendredi, toujours aux mêmes heures, enlever des monticules d'immondices et toutes sortes de cartons et de légumes et fruits pourris abandonnés sur place par les vendeurs informels qui squattent les trottoirs, mais dès qu'ils partent, l'incivisme reprend le dessus. Les gens jettent à toute heure leurs saletés qu'ils déposent n'importe où, dégradant ainsi l'atmosphère et les espaces. C'est une véritable atteinte à la santé des citoyens et une atteinte à l'environnement. Vendeurs ambulants Les responsables, notamment ceux du commerce et de l'urbanisme, doivent se bouger pour délocaliser, en ce qui concerne les premiers, ces vendeurs informels soit en les réunissant dans des lieux appropriés tels des marchés de proximité e,t pour les second, de trouver des solutions de manière à ce que les commerçants, notamment ceux situés sur les grands boulevards, donnent un peu plus d'importance à l'esthétique de leurs devantures. Cela participe du cadre de vie des habitants et de l'image de la ville, autrefois si propre et si coquette. Il est en effet aisé de constater que rares sont les magasins dont la devanture offre un semblant d'esthétique. Intéressés uniquement par le gain, les commerçants, tel des Auvergnats très près de leurs sous, n'ont absolument aucun souci de l'aspect de leur lieu de commerce, que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur, tant là aussi il y a matière à disserter sur les étalages et les présentoirs ainsi que sur les conditions d'hygiène. Justement à propos d'hygiène, où sont ces bureaux censés vérifier la conformité des lieux avec la réglementation ; Comment se fait il qu'en plein centre-ville de Ghardaïa, face au tribunal administratif, à proximité de l'entrée de l'APC de Ghardaïa et du foyer de la police, des autorisations d'ouverture sont accordées à des coiffeurs qui ouvrent côte à côte, près d'un ancien restaurant, mettant la santé du consommateur en danger ? Bounoura, même topo Même chose à Sidi Abbaz, dans la commune de Bounoura, lorsqu'un vendeur de chawarma ouvre une boutique mitoyenne au coiffeur (encore !), face au siège de la daïra et à quelques centaines de mètres de l'APC et du commissariat de police, sans que cela émeuve quiconque. Ce ne sont que quelques exemples tant ceux-ci pullulent dans cette ville où l'anarchie est érigée en règle alors que les responsables en charge de ces problèmes semblent complètement indifférents. Que chacun prenne ses responsabilités, Ghardaïa doit retrouver son look et son lustre d'antan, notamment à la faveur de la paix, de la sécurité et de la sérénité retrouvée entre les toutes les composantes de cette belle et hospitalière vallée qui mérite mieux, beaucoup mieux. Chiche, bougez-vous !