Le mois sacré de Ramadhan demeure une occasion pour des opportunistes pour s'accaparer des trottoirs, où ils s'adonnent à une activité commerciale informelle. En effet, toutes sortes de marchandises et, notamment, le pain, la confiture et autres produits alimentaires, se vendent à l'air libre et, même, à proximité de décharges publiques, comme c'est le cas à la place du marché. Dans une démarche aussi insolente que brutale, les marchands à la sauvette des fruits et légumes ont eu l'audace de s'installer carrément dans la rue de la poissonnerie, plantant, même, des parasols, au grand dam des passants qui ne trouvent même plus le moindre espace pour circuler. Une véritable anarchie s'est installée dans cette rue, jouxtant le marché couvert, le spectacle est, ainsi, devenu intolérable dans une ville totalement livrée, du matin au soir, à l'anarchie. Si la contrainte sociale d'une vie de plus en plus dure pour les ménages, peut expliquer cette offensive en direction des lieux, il n'en demeure pas moins que cette situation a créé un véritable rush sur des espaces conçus uniquement pour permettre une certaine fluidité de la circulation. Et c'est, justement, cette circulation qui se trouve ainsi bloquée, la circulation automobile au centre-ville s'effectue dans ces conditions difficiles. Une aventure extrême à ne pas tenter, au risque de se retrouver coincé au milieu d'une longue file de voitures. Ceci dit, la matinée reste l'étape la plus éprouvante pour tout ce beau monde qui circule au centre-ville, transformé l'espace de l'apogée matinale de ce tapage, en un véritable parking de voitures autour duquel s'agglutinent des vendeurs à la sauvette qui viennent ajouter leur grain de sel à ce spectacle de désordre; ces marchands sont venus happer des espaces entiers, ne laissant aucune possibilité aux piétons de bouger sur les trottoirs totalement colonisés, notamment par ces restaurants du bd du 1er Novembre, qui accaparent les lieux, au détriment des piétons. Les commerçants légalement établis éprouvent les pires difficultés à se frayer un chemin vers leurs magasins, y déposer leurs marchandises. Malgré les plaintes déposées contre ces commerçants illégaux. Et l'anarchie continue de plus belle. Par ailleurs, une attention particulière doit être de mise pour parer aux dangers auxquels sont exposés les consommateurs. Surtout ceux qui, par inattention, par ignorance des règles d'hygiène les plus élémentaires, ou simplement par le fait d'acheter moins cher, font les affaires de ces vendeurs informels et autres commerçants peu consciencieux quant à la santé des citoyens ni les droits bafoués des commerçants légaux.