Le géant pétrolier saoudien Aramco a confirmé, vendredi, étudier une entrée en Bourse qui avait été évoquée la veille par le vice-prince héritier Mohammed ben Salmane. La société a indiqué, dans un communiqué, étudier différentes options pour permettre une plus grande participation extérieure à son capital. Parmi les options, Aramco évoque l'ouverture à une proportion appropriée de son propre capital ou l'entrée en Bourse de ses filiales. La société est la plus importante du monde en termes de production et d'exportation de pétrole. L'introduction en Bourse d'Aramco a été évoquée par le puissant vice-prince héritier, Mohammed ben Salmane, à l'hebdomadaire The Economist paru jeudi. «C'est quelque chose qui est à l'étude», a répondu le jeune fils du roi Salmane, interrogé sur la possibilité d'une mise sur le marché d'actions de Saudi Aramco. «Je crois que c'est dans l'intérêt du marché saoudien et dans l'intérêt d'Aramco.» Dans son communiqué, la société a indiqué que le résultat de l'étude des options d'ouverture du capital sera présenté à son conseil d'administration qui fera, à son tour, des recommandations à son conseil suprême. Cette dernière instance est présidée par le prince Mohammed ben Salmane. Elle supervise Aramco depuis que la compagnie a été séparée du ministère du Pétrole l'année dernière. L'Arabie Saoudite est le premier exportateur mondial de pétrole et la compagnie nationale Aramco (pour Arabian American Oil Company) gère la quasi-intégralité des immenses ressources en hydrocarbures du royaume et est, à ce titre, une des premières compagnies pétrolières mondiales. Cette annonce intervient alors que Riyad a fait état, fin décembre, d'un déficit budgétaire record pour 2015 (89,2 milliards d'euros) et d'une prévision pessimiste pour 2016 (déficit de 80 milliards d'euros), sous l'effet d'une baisse de plus de 60% des prix du brut depuis l'été 2014. Première économie arabe, l'Arabie Saoudite s'est notamment résignée à réduire les généreuses subventions sur les carburants, des mesures qui auront un impact douloureux sur une population habituée à l'Etat- providence.