Le 3e Salon de la formation continue et du recrutement se déroulera du 16 au 18 janvier au Palais de la culture d'Alger. Les entreprises sont toujours réticentes à l'investissement dans la formation continue des cadres et employés, constate Ali Belkhiri, commissaire du 3e Salon national de la formation continue, invité hier du forum d'El Moudjahid. M. Belkhiri regrette que le créneau de la formation reste otage des calculs mercantiles des chefs d'entreprise, qui ont encore du mal à investir dans cette valeur sûre. «La crise financière obligera les entreprises à devenir compétitives pour une meilleure productivité, ce qui les incitera à changer leur regard sur la formation», affirme le conférencier, qui fonde beaucoup d'espoirs dans l'édition de ce Salon qui se déroulera du 16 au 18 janvier au Palais de la culture d'Alger, pour réaliser «un carrefour de rencontres entre les fournisseurs de formations et les entreprises en quête de partenaires pour la prise en charge de leur plan de formation interne». Les visiteurs, chefs d'entreprise, directeurs des ressources humaines, diplômés à la recherche d'emploi ou étudiants auront donc trois jours pour faire le plein d'informations sur les dispositifs de formation continue ainsi que ceux de recrutement par alternance et par apprentissage et sur la réglementation en vigueur. Des ateliers, des conférences-débats sont également prévus autour des thématiques de l'emploi, de la formation et des carrières, explique M. Belkhiri, qui plaide pour une mise à jour régulière des connaissances des universitaires et des cadres des entreprises. Redha Bendali, directeur des études au Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue (FNAC), a, quant à lui, rappelé les dispositions fiscales incitant les entreprises à investir dans la ressource humaine. Contraintes depuis 1998 à verser 1% de leur masse salariale au FNAC ou d'engager une politique de formation de leurs salariés, «des entreprises continuent de verser la taxe plutôt que de mettre en œuvre un processus de formation interne», regrette M. Bendali. Et d'indiquer que d'autres ont compris la pertinence de ce créneau et se sont enfin engagées dans ce processus afin d'améliorer leur compétitivité. M. Bendali n'a toutefois pas donné le bilan du fonds ni évoqué l'impact de la démarche fiscale.