La 3e édition du Salon national de la formation continue, de la formation par apprentissage et du recrutement par alternance se tiendra du 16 au 18 janvier au Palais de la culture Moufdi- Zakaria, a annoncé le docteur Ali Belkhiri, commissaire du Salon, consultant et ancien directeur du projet Centre de carrière de l'Université du Michigan. Cet évènement est un carrefour de rencontres entre les fournisseurs de formation et les entreprises en quête de partenaires pour la prise en charge de leur plan de formation interne ainsi que le public, à la recherche d'offres de formation individuelle ou de formation recrutement par alternance ou apprentissage. Des ateliers, des tables rondes seront à l'ordre du jour pour vulgariser les dispositifs, les règlements et les programmes de formation continue. « Le but est de valoriser les cours théoriques pour une durée de 6 à 18 mois en faveur des salariés, leur permettant ainsi une meilleure maîtrise et l'acquisition d'un savoir-faire, de sensibiliser les artisans et les entreprises sur les vertus de la formation continue et l'apprentissage pour garantir un meilleur service, une meilleure rentabilité et surtout la pérennité de l'entreprise », a précisé Ali Belkhiri lors d'une conférence au forum d'El Moudjahid. Selon lui, « il faut mettre à profit la crise pour mettre en place un modèle économique de gestion, car la formation continue et l'apprentissage contribuent au développement de l'économie nationale ». Selon lui, tous les secteurs sont concernés par la remise à niveau des salariés. En clair, « les entreprises doivent se mettre au diapason de l'évolution technologique qui a bouleversé le monde de la gestion grâce à l'outil informatique ». Sur le plan de la reconversion, Belkhiri a expliqué que c'est une sorte de formation continue mais qui concerne les salariés qui ont créé leurs propres entreprises. « Ils doivent bénéficier de connaissances supplémentaires et autres formations relatives à la gestion, aux finances et à la comptabilité », a-t-il précisé. Selon le directeur des études au Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue (Fnac), Mohamed-Amine Bendali, le financement de la formation par apprentissage remonte à la fin des années 90. Le secteur y a, ensuite, apporté des correctifs qui ont permis l'institution des taxes en 1998. « C'est à partir de là que le législateur a exigé des entreprises publiques et privées de consacrer un montant égal à 5,5% de la masse salariale à la formation continue et la formation par apprentissage », a précisé Bendali. Dans le cas contraire, a-t-il poursuivi, l'entreprise est dans l'obligation de payer des taxes de 1% pour la formation continue et de 1% pour la formation par apprentissage au Trésor public. Pour Bendali, la formation par apprentissage constitue le levier du développement de l'entreprise au même titre que la formation continue.