Dans la ville de Batna, le Nouvel an amazigh 2966 a été fêté cette année avec moins d'éclat que les années précédentes. Hébergées par la maison de la culture Mohamed Laid Al Khalifa, et organisées par l'association Tamazgha Aurs Forum Batna, les festivités se sont limitées à des soirées musicales animées par des troupes locales, à des conférences autour du patrimoine immatériel, la langue tamazight et les perspectives de son emploi dans la presse et à une exposition d'habits et de poteries chaouis. Pour le promeneur et le passager dans les rues de la ville la fête était plutôt absente. Selon certains responsables de l'association, l'apport des autorités a été insuffisant. Le lever de rideau sur les cinq journées de musique chaouie et de conférences a eu lieu dimanche dernier par le président de l'APC de Batna, en présence du nouveau directeur de la culture et de plusieurs personnalités en charge de la langue et de la culture amazighes. Il faut noter, par ailleurs, que «Yennar» comme le nomment les chaouis, a été fêté en grande pompe dans les communes de Ghassira, Menaâ et Errahbat, où la participation des habitants a marqué l'atmosphère de fête et les jeux et traditions ancestraux. L'occasion de l'officialisation de la langue tamazight devait unir les efforts de toutes les associations pour provoquer le déclic au sein de la population et ainsi donner l'éclat que mérite cette journée mais, il semble que les divergences autour des futilités ont la peau dure.