Aujourd'hui, Yennayer est de plus en plus populaire dans les régions de l'est du pays. Que ce soit dans le Constantinois, les Aurès, à Jijel ou à Tébessa, des activités festives sont fort nombreuses. Elles sont, toutes ou presque, empreintes de chants, d'expositions, de repas traditionnels et de conférences. Et dire qu'il y a, à peine dix ans, le nouvel an amazigh était encore peu célébré à Constantine où aucune manifestation n'était organisée. Grâce au dévouement d'associations culturelles et des autorités locales, Yennayer retrouve désormais sa place. Il y est fêté chaque 12 janvier, à l'instar des autres régions. Cette année, la direction de la culture organisera, à partir d'aujourd'hui, des festivités multiples et variées avec au menu des troupes musicales venues des Aurès, du Sud et de Kabylie, outre une série de conférences et d'expositions relatant la tradition amazigh. Le directeur de la culture, Djamel Foughali, dévoile le programme. « En collaboration avec l'Association Joussour, nous organiserons une exposition qui s'étalera jusqu'au 19 janvier. Elle portera sur l'habit traditionnel et les produits artisanaux, kabyle, chaoui, mozabite, targui et constantinois. Par ailleurs, une conférence sur les origines de la célébration de Yennayer sera tenue demain. Elle sera suivie le lendemain d'un concert de musique chaouie, qui sera animé par Imed Khiari. Joussour présentera également des articles de l'artisanat targui réalisés par des jeunes. Enfin, le chanteur Belkacem Dridi se produira le 14 janvier », a-t-il affirmé. Compte tenu du fait que toutes les infrastructures culturelles soient fermées en raison des préparatifs de l'événement « Constantine, capitale de la culture arabe 2015 », toutes les activités se dérouleront à la maison de la culture M'hmed-Yazid d'El Khroub. Dans la wilaya de Batna, l'Association Tamazgha Aurès a concocté un programme alléchant. Des conférences sur l'identité, la culture et la langue amazighs seront animées par des universitaires et des historiens, parmi lesquels on citera Ighil Ahriz, directeur du Centre national d'archéologie, Me Mokrane Aït Larbi, ou encore le linguiste Mouloud Lounaouci. Durant toute la semaine, des concerts, des expositions de livres, un concours pour le meilleur film documentaire d'expression amazigh, des pièces théâtrales et un semi-marathon seront également organisés dans la ville de Batna et dans d'autres communes, dont Tazoult. A Oum El Bouaghi, la dynamique Association du renouveau et de la promotion de la ville d'Aïn Fakroun lancera, comme chaque année, une série d'activités culturelles et folkloriques au centre culturel de la ville. Des conférences sur l'histoire de la région, la vulgarisation des traditions locales (fantasia, fêtes de mariage, vêtements et divers objets traditionnels). Une tente traditionnelle chaouie sera dressée pour abriter d'autres activités.