Au moment où de petites communes sortent de l'anonymat grâce aux performances de leurs sportifs, la localité de Aïn El Hammam, à quarante cinq kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, demeure privée de structures sportives devant permettre à sa jeunesse d'émerger. Malgré tout, certains ne se découragent pas et vont jusqu'à engager des clubs au risque de déclarer forfait, peu de temps après le début des compétitions. «Il faut être vraiment courageux pour se lancer dans cette aventure», nous lance un ancien sportif à propos des dirigeants du nouveau club de football. Au lieu d'attendre la construction d'un stade, avant de monter une équipe, ils optent pour la démarche contraire, espérant mettre les autorités devant le fait accompli. Pour le moment, aucune autorité ne donne l'impression de répondre à leurs attentes. Les footballeurs de la JS Aïn El Hammam, sans aucune infrastructure sportive, n'ont d'autre choix que de quémander un créneau horaire aux communes voisines de Mekla ou de Larbaâ Nath Iraten, mieux pourvues. Pour leurs entraînements, ils doivent engager des frais supplémentaires, alors que lors des compétitions, ils doivent se produire loin de leurs supporters. Les autres clubs affiliés aux ligues de handball ou des sports de combat sont loin d'être mieux lotis, en ce sens que la salle omnisports attendue depuis près d'une décennie tarde à rouvrir ses portes, suite à l'effondrement de sa toiture survenu en 2012. Le pire est qu'aucun changement ne se profile à l'horizon. Les terrains susceptibles de servir d'assiette à un terrain de football ont été dilapidés au fil des ans, pour servir à la construction de logements, reléguant au second plan tout ce qui a trait à la vie des jeunes.