Le derby constantinois entre les deux clubs phares de la ville CSC et MOC revient encore cette saison. Les deux clubs se retrouvent face-à-face, encore une fois, en seconde division. La dernière rencontre remonte au printemps 2004, où le CSC avait remporté la victoire assurant en ce temps-là son accession en première division au détriment de son rival de toujours, le MOC, qui s'était contenté de la deuxième place, synonyme de non-accession. Un revers au goût amer que les Mocistes n'arrivent toujours pas à digérer et dont l'équipe joue cette année sa quatrième saison en deuxième division ; le retour parmi l'élite tarde d'ailleurs à venir. Le derby revient donc, même si au fil des années, cette rencontre perd de plus en plus de son éclat et une notoriété démesurée. Seules la ferveur et la passion des fans des deux clubs restent intactes, croyant à chaque occasion que les joueurs les gratifieraient d'un bon football, ce qui n'a pas été le cas ces dernières années. Par ailleurs, les caprices du calendrier ont fait que, cette année, le derby se joue en plein Ramadhan, ce qui risque d'altérer quelque peu le niveau de la partie à cause du jeûne des joueurs. Côté CSC, la mésaventure vécue à Alger la semaine dernière a sérieusement sapé le moral de la troupe déjà affectée par les problèmes financiers que traverse le club. Les joueurs attendent toujours la concrétisation des promesses du président de voir leur dû versé incessamment. Les entraînements se font d'ailleurs dans une ambiance morose et monotone et la non-disponibilité de Arama et Benhassène (blessés lors de la bagarre à El Harrach) n'est pas là pour arranger les choses. Les fans espèrent tout de même que les poulains de Saâdi auront un sursaut d'orgueil pour surmonter la crise et offrir une belle victoire à leurs supporters. Du côté du MOC, le moral semble au beau fixe, puisque l'équipe reste au terme de la 7e journée invaincue et réalise un joli parcours, même si les jeunes poulains de Latrèche peinent de plus en plus à gagner et engranger des points. Malgré ses bonnes performances, la défense mociste reste fébrile et a montré au fil des rencontres quelques dysfonctionnements qui peuvent être fatals à l'équipe, heureusement que Benfissa veille au grain. Le MOC n'a d'autre choix que de gagner pour préserver le faible écart avec le leader et consolider la place de dauphin qu'il a su préserver à ce jour. Enfin, le Ramadhan semble avoir freiné les ardeurs des uns et des autres, puisque les banderoles géantes accrochées aux façades des grands immeubles et auxquelles on s'était habitués lors de cet événement, n'ont pas encore fait leur apparition. Les fans se contentent de se rencontrer la nuit dans les cafés du centre-ville et émettre les différents pronostics quant à l'issue du match. Le fait déjà qu'un match d'une telle ampleur, de surcroît télévisé, soit programmé au stade Benabdelmalek, soulève des interrogations.