Le Parti des Travailleurs a vivement réagi aux informations faisant état de listes de militants, élus et bureaux communaux du PT qui auraient rejoint «le mouvement de sauvetage du PT» dans cinq wilayas. Le secrétariat du bureau politique dénonce, dans un communiqué sanctionnant sa réunion du 25 janvier, une «opération maffieuse» qui vise le PT. Cette instance dirigeante affirme «avec certitude» que «ces listes sont des faux, car comportant des noms de militants inscrits à leur insu, des noms inexistants sur les fichiers de militants et adhérents du parti». Le PT ajoute que la liste en question «comporte également d'ex-militants et ex-élus du parti radiés», pour la plupart depuis des années. «Certains de ces élus ont rejoint un autre parti, le FLN, et ont assisté à son dernier congrès.» Le secrétariat du PT assure détenir des «documents» attestant ces cas dénoncés. Il fait également état de ces «élus signataires de la wilaya de Annaba qui ont rejoint le FLN». «Aucun militant ni bureau communal de la wilaya de Jijel ni des autres wilayas citées n'est signataire, tous ceux qui ont été cités ont envoyé des démentis écrits», est-il précisé dans le même communiqué. La formation de Louisa Hanoune assure qu'après vérification, les responsables du PT dans la wilaya de Chlef avait informé qu'aucun nom cité ne figure sur le fichier du parti. Ainsi, le PT réaffirme, encore une fois, que «cette opération est commanditée de l'extérieur du parti par un centre mafieux utilisant le mercenaire Salim Labatcha, exclu du PT par le comité central dans sa session des 8et 9 janvier 2016, comme leur vil exécutant». Le PT souligne, dans ce sillage, que la décision de l'exclusion de ce député a été approuvée par le ministère de l'Intérieur, car conforme à la loi régissant les partis et aux statuts du PT. Autrement dit, ce député n'a pas aucun lien organique avec le parti de Louisa Hanoune. Le secrétariat du PT assure qu'il ne se laissera pas faire et entend «utiliser les moyens politiques et légaux pour se défendre contre ces attaques criminalisant l'acte politique, y compris le recours à la justice». Il appelle, de ce fait, «ses bases militantes à rester vigilantes et mobilisées pour faire échec à cette opération maffieuse qui vise le parti, car il est un obstacle majeur devant ceux qui veulent la privatisation de l'Etat, comme prélude à sa désintégration». Louisa Hanoune, faut-il le rappeler, avait expliqué, lors de sa conférence de presse de dimanche dernier, que le député Salim Labatcha prétendait agir et disposer du soutien de deux responsables d'institutions de l'Etat, à savoir le nouveau chef du DRS, Athmane Tartag, et le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, ainsi que de l'homme d'affaires Ali Haddad. Louisa Hanoune, est-il affirmé dans le même communiqué, n'avait porté «aucune accusation contre eux». «Elle ne faisait que rapporter les dires du mercenaire Salim Labatcha en demandant aux responsables cités par ce dernier et non impliqués dans cette opération qui vise le PT de s'en démarquer.» Le PT se félicite ainsi de la réaction du ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, qui «l'avait fait avec une nette clarté lors d'un échange téléphonique avec un responsable du parti». Farouchement opposé à la loi de finances 2016 et s'interrogeant sur «qui dirige en Algérie», le Parti des travailleurs s'est attiré les foudres de certains cercles au pouvoir.