La sélection algérienne seniors de boxe peaufine actuellement sa préparation à Bichkek en compagnie de l'équipe nationale du Kirghizistan. Sous la conduite de Merchoud Behous, Rabah Hamadache et Boualem Ouadahi, les pugilistes algériens préparent le tournoi qualificatif aux Jeux olympiques de Rio. Ils ont même entamé mercredi dernier un tournoi de préparation. Si le stage qui s'inscrit dans le perfectionnement technico-tactique et de l'amélioration des capacités physiques se déroule bien, les athlètes semblent perturbés par l'histoire des primes non perçues depuis maintenant presque huit mois. Les athlètes semblent même dépités. «Même si la situation touche toutes les disciplines, il faut savoir que l'attente pour certains athlètes dure depuis presque huit mois. C'est beaucoup pour nous les boxeurs, dont la situation reste précaire, surtout qu'on n'a même pas de salaire. Certains attendent avec impatience leurs primes pour aider leurs familles. Cette longue attente nous a grandement pénalisés. On ne parle pas des problèmes des postes budgétaires qui ne sont pas encore prêts malgré de nombreuses promesses», nous dira un boxeur. Carrière Face à cette donne qui touche pratiquement une dizaine de boxeurs, nous avons sollicité le président de la Fédération algérienne de boxe, Nabil Sadi, qui dira à ce sujet : «Les boxeurs vont recevoir leur argent. C'est juste une question de temps. Une fois que la subvention sera au niveau de la Fédération, on remettra tout de suite les chèques aux athlètes. Des fois, l'opération se fait rapidement et parfois cela prend plus de temps. De notre côté, on essaye à chaque fois d'évoquer le sujet au niveau du ministère. Et on souhaite vraiment qu'avant le tournoi qualificatif, qui aura lieu au mois de mars, que tous les boxeurs auront perçu leur primes afin qu'ils puissent se concentrer sur la compétition. Mais une chose est sûre, dès que l'argent sera prêt, les joueurs recevront leur chèque.» Le président de la FAB soulève un autre problème : «Moi, je ne vous cache pas que ce qui me préoccupe le plus c'est leur carrière. Ces athlètes ont besoin d'avoir des postes de travail ou des diplômes d'éducateur. J'espère vraiment qu'il y aura une prise en charge réelle de ce volet afin qu'ils puissent être libérés lorsqu'ils ont une compétition.» Espérons que les boxeurs et le président de la FAB trouveront une oreille attentive à leurs doléances, surtout que beaucoup misent sur cette discipline lors des JO de Rio l'été prochain. Concernant justement les prochains Jeux olympiques, Nabil Sadi mise sur la qualification de six boxeurs tout en espérant pouvoir qualifier une fille sur les deux devant prendre part au tournoi qualificatif aux JO.