Malgré la crise économique, les autorités semblent vouloir tenir leur promesse de loger tous ceux qui ont demandé un logement de type location-vente. Pour cela, le gouvernement a décidé de programmer 450 000 logements supplémentaires dans le cadre de la formule AADL (location-vente). C'est ce qu'a indiqué, hier matin, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Abdelmadjid Tebboune, sur les ondes de la Chaîne 3 de la Radio nationale. «En plus du programme de 230 000 logements qui a été déjà lancé, le gouvernement a accepté de nous ajouter 450 000 unités, à raison de 80 000 logements par an», a indiqué le ministre, qui précise que la cadence de l'opération de préaffectation des logements pour les souscripteurs du programme AADL 2001 et 2002 a été accélérée. «Nous avons commencé l'opération avec un rythme assez lent pour des raisons techniques avec 300 décisions par jour à Alger, mais nous allons l'augmenter pour atteindre 4000 décisions par semaine», a-t-il assuré, tout en rappelant que cette opération concerne 83 000 souscripteurs dont 61 000 à Alger. Cette cadence retardera donc l'opération de paiement de la deuxième tranche pour les souscripteurs de 2013, qui n'interviendra que dans plusieurs semaines, voire des mois. Sauf pour les wilayas qui ne disposaient pas du programme de 2001 et 2002. C'est le cas de Annaba, où une cité de 600 logements est déjà prête à être livrée. Dans d'autres régions, comme Khenchela, Béchar et Guelma, les responsables de l'AADL vont passer directement à l'étude des dossiers de 2013. Par contre, l'opération de préaffectation des LPP (logements promotionnels publics) se fera au plus tard début mars, indique le ministre. «Pour le programme LPP, nous sommes en train de préparer les préaffectations (...) qui seront remises à partir de mars en fonction de l'état d'avancement des différents chantiers», a souligné M. Tebboune. «Nous avons quelque 1500 logements qui sont prêts à être préaffectés à leurs bénéficiaires, à l'exemple des projets de Bou Ismaïl, Koléa et Sidi Abdallah. Mais nous attendons un nombre un peu plus important de 3000 ou 4000 logements avant de commencer l'opération», a-t-il dit. Le ministre a même démenti les rumeurs selon lesquelles les autorités ont abandonné les programmes publics de logements. Pour lui, «malgré la crise, le gouvernement continue à soutenir le logement». «C'est un engagement du président de la République et c'est désormais inscrit dans la Constitution», argue-t-il. Il a d'ailleurs assuré que la résorption de la crise du logement est «proche». «En 1999, le déficit en logements était de 3,5 millions d'unités. Là, nous ne sommes qu'à 500 000 logements manquants», a-t-il expliqué. Par contre, le ministre a refusé de se prononcer sur les délais de livraison. Il a lié cela aux aléas de la construction.