Des enfants de chouhada, qui ont perdu durant la guerre de Libération leurs deux parents, que l'on appelle «pupilles» de la nation, venus de Boumerdès, Béjaïa, Tizi Ouzou et Bouira, se sont réunis, jeudi dernier à Tizi Ouzou pour «demander au ministre des Moudjahidine d'intervenir quant à la non-application de l'article 25/4, de la circulaire 99/07 du 5 avril 1999 et de la loi 63/99 du 2 avril 1963 relative à notre catégorie d'ayants droit de chouhada». Ils ont relevé que cette circulaire a été adressée le 6 février 2013 aux trésoreries principales de wilaya pour exécution, en application du décret exécutif 12-440 du 26 décembre 2012 visant la revalorisation des pensions des moudjahidine et des ayants droit de chouhada. Le ministère des Moudjahidine, rappelle-t-on, a adressé le 7 septembre 2015 une note instruisant les directions qui lui sont rattachées dans les 48 wilayas pour établir les listes des fils et filles de chouhada ayant perdu leurs deux parents à l'âge mineur «en vue de l'application définitive de ladite loi. Mais cet article n'est toujours pas appliqué pour cette catégorie de personnes devenues pour la plupart aujourd'hui des malades chroniques, et qui, ces derniers temps, disparaissent l'un après l'autre», déplore Meziane Djouzi, président de l'Association des fils et filles de chouhada pupilles de la nation (AFCPN). Les participants à cette rencontre ont également appelé l'Etat «à ériger des monuments commémoratifs sur des lieux historiques ayant marqué la lutte armée de Libération nationale pour sauvegarder la mémoire de ceux qui se sont sacrifiés pour le pays». A noter par ailleurs qu'au cours de l'assemblée générale ordinaire de l'AFCPN, à laquelle ont pris part des dizaines de pupilles de la nation, venus, outre Tizi Ouzou, de Boumerdès, Béjaïa et Bouira, le bilan moral et financier de cette association a été présenté, avant d'être approuvé à l'unanimité.