En plus de la maladie chronique et pénible qu'ils vivent, les hémodialysés endurent le calvaire, ces temps-ci, en plus des séances d'hémodialyse régulières, environ trois fois par semaine, du problème de transport. Auparavant, tout marchait normalement pour ces malades qui étaient pris en charge par les taxis de la compagnie Abdelaziz, lesquels assuraient régulièrement leur transport. Un contrat liait la compagnie en question à la CNASAT, laquelle prenait en charge les frais de transport des malades. Au mois de juillet passé, le contrat a été résilié et on a demandé aux malades d'emprunter des taxis individuels et de présenter la facture à la CNASAT pour que le chauffeur de taxi puisse être régularisé. Mais, ce qui inquiète les malades et ce pourquoi ils se sont rapprochés de notre rédaction, c'est qu'ils doivent eux-mêmes faire les démarches auprès de la sécurité sociale. « Croyez-vous qu'un hémodialysé puisse, le jour de son repos, c'est- à dire le lendemain de sa séance d'hémodialyse, faire le déplacement jusqu'à la CNASAT pour des histoires de paperasse ? », nous dira le fils d'un insuffisant rénal. Et de continuer : « Je ne comprends pas pourquoi le contrat a été résilié avec la compagnie sus-citée, alors que les malades étaient vraiment à l'aise ». De son côté, un responsable de la CNASAT, sans étaler les raisons de la rupture de ce contrat, nous explique que le malade peut lui-même choisir n'importe quel chauffeur de taxi pour le transporter et précise que la sécurité sociale continue à prendre en charge les frais de transport. Seulement, cela n'arrange ni les malades qui n'ont pas la force de faire les démarches, ni les chauffeurs de taxi qui estiment que ce travail leur fait perdre beaucoup de temps.