M'hamed Sebkhaoui s'est éteint, hier à Blida, à l'âge de 81 ans des suites d'une longue maladie. Le défunt était un grand joueur et a marqué l'histoire de son club, l'USM Blida, et du football algérien avant 1956 et après l'indépendance. Les anciens de la ville des Roses et ceux d'Alger se souviennent encore de ce fabuleux joueur qui, un jour de 1954, éclipsa Larbi Ben Barek lors d'un match de Coupe d'Afrique du Nord disputé au stade du 20 Août (ex-Municipal). Tous ceux qui l'ont vu jouer sous les couleurs du club de sa ville sont unanimes. Il était le meilleur de sa génération, tous clubs algériens (à l'époque musulmans) confondus. En 1956, il a été arrêté par l'armée coloniale et emprisonné durant 5 ans. Quelques mois après son internement, le commandant de la Région militaire et le directeur de la prison lui ont proposé de signer à l'Union sportive ouest Mitidja (Affroun-Mouzaïa) en échange de sa libération. Il a refusé la proposition de porter le maillot du club français. Au lendemain de l'indépendance, il entama une seconde carrière, toujours sous les couleurs de l'USM Blida, club au sein duquel il avait fait ses grands débuts en 1953. En 1963, il signa une licence et joua jusqu'en fin de saison 1967-1968. Il avait comme coéquipiers feus Mazouza, Ousser, Titous, Zaragozi, Bouak, Zahzah, Baldo, Bega, Kritli, Guerrache, Zenikhri, autant de grands joueurs qu'a enfantés le club phare de la Mitidja. L'attaquant Baldo était venu d'El Harrach. A l'époque, l'USMB était entraînée par le regretté Smaïl Khabatou. Une foule nombreuse a accompagné M'hamed Sebkhaoui à sa dernière demeure. En cette douloureuse et pénible circonstance, la rédaction sportive d'El Watan présente ses condoléances à la famille du défunt et à son club, l'USM Blida, et prie Dieu Tout-Puissant de l'accueillir en Son Vaste Paradis. «A Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons.»