La polémique née autour du décret exécutif n°15-74 du 16 février 2015 fixant les dispositions et le statut-type applicables aux clubs sportifs amateurs, dans lequel il est signifié que les dirigeants sportifs n'ont pas le droit de puiser l'argent des salaires des joueurs à partir des subventions de l'Etat, n'est pas près de s'estomper. Ne voyant aucun signe d'un règlement rapide de cette question, des joueurs des trois disciplines sportives, handball, basket-ball et volley-ball, ont envisagé carrément, cette semaine, de recourir à la grève. Il était question de lancer le mot d'ordre de boycott des journées des championnats prévues ce week-end. Ce n'est qu'après intervention de certains présidents de club que les concernés ont décidé de temporiser un peu. Néanmoins, rien n'est moins sûr pour la prochaine semaine. Le coordinateur de la commission ad hoc interclubs, Djamel Benalioua, nous a indiqué hier que le dossier n'a pas connu d'avancée jusque-là. Il y a presque un mois, le 25 janvier plus précisément, le ministre de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, avait rencontré cette commission interclubs, constituée de représentants des clubs des sports collectifs. Selon ces derniers, le premier responsable du secteur leur a promis l'installation prochaine d'une commission mixte qui sera chargée du gel ou de la révision du décret en question. Il faut rappeler que c'est l'article 6 du décret exécutif n°15-74 qui pose problème. Celui-ci stipule qu'«aucune rémunération, indemnité ou prime attribuée à un sportif du club sportif amateur ne peut être puisée sur les subventions de l'Etat ou des collectivités locales accordées aux clubs sportifs amateurs sous peine de sanctions prévues par la législation et la réglementation en vigueur». Ce qui équivaut, selon les dirigeants qui étaient en conclave deux jours avant la rencontre avec le ministre, à la mort pure et simple de leurs disciplines. Or, jusqu'à aujourd'hui, la commission mixte n'a pas été installée. C'est ce qui fait que les joueurs veulent adopter une position plus tranchée, dans l'espoir de faire bouger les choses.