De nombreux producteurs ont participé à la 3e édition de la Fête de l'olive qui s'est tenue le week-end dernier au village Tabourt. La troisième édition de la Fête de l'olive s'est déroulée vendredi et samedi derniers au village Tabourt, dans la commune d'Ifigha, à une quarantaine de kilomètres à l'est de Tizi Ouzou. Organisée par l'APC d'Ifigha, en partenariat avec l'association culturelle Tabourt Nath Ghobri et le comité du village, cette troisième édition, placée cette année sous le slogan «Tabburt Thacbali Nat Ghobri» (Tabourt, la jarre d'At Ghobri), se voulait à la fois culturelle et promotionnelle. Elle avait pour objectif de faire découvrir l'importance de cette ressource ancestrale de Kabylie considérée comme un patrimoine considérable. Cette manifestation rappelle également que les populations de ces montagnes sont toujours attachées à cette culture millénaire qui a survécu et nourri plusieurs générations. Après l'ouverture de la fête, une immense procession s'est ébranlée vers le vieux village de Tabourt, un trésor architectural qui devrait être classé patrimoine culturel tant les constructions ont survécu durant des siècles et demeurent préservées dans leur aspect traditionnel d'une rare beauté. En cours de route, une halte s'est tenue devant un immense portrait de Matoub Lounès, orné de quelques strophes d'un de ses poèmes. Cet espace qui fait jonction entre le nouveau et le vieux village a été baptisé officiellement : «Place Matoub Lounès». Cependant, ce qui a le plus retenu l'attention lors de cette troisième édition est la délocalisation des expositions de l'école vers la grande artère du village. Des chapiteaux ont été installés pour accueillir une grande exposition. Différentes sortes d'huiles d'olives, ainsi que du miel, des figues sèches et des produits gastronomiques régionaux ont été mis en évidence au niveau des stands. A tout seigneur tout honneur, c'est l'huile d'olive qui détient la part du lion. Les exposants sont majoritairement originaires du village de Tabourt, mais d'autres sont venus d'Adekar (Béjaïa), d'Ath Frah (Larbaâ Nat Irathen), d'Azazga et d'Ifigha. Différentes sortes d'huiles d'olives ont été proposées aux visiteurs avec dégustation, à des prix variant d'un producteur à un autre. Outre l'huile d'olive vierge, dont le prix, durant la première journée, était de 700, 750 et 800 DA le litre, selon qu'elle ait été triturée par une huilerie semi-traditionnelle ou industrielle, d'autres huiles vendues en bouteille, comme celles produites sans passer par le pressoir et appelées «Zith belquim», sont proposées entre 1400 et 1200 DA le litre. Il n'y avait pas que l'huile d'olive qui était présente à cette fête, d'autres huiles, comme celles de l'oléastre (olivier non greffé) ou du lentisque, très recherchées pour soigner certaines maladies, étaient dans les stands. Aucun producteur n'a tenté de proposer son huile à l'exportation. «Avec l'importance de la production, l'enjeu est devenu économique. Mais chaque fois ressurgit le problème de la commercialisation à grande échelle qui exige un conditionnement adéquat, d'où la nécessité de la labellisation», nous a expliqué un producteur. Enfin, un concours de dégustation a été initié pour désigner la meilleure huile proposée par des exposants de cette 3e édition.