La troisième édition de la Fête de l'olive a été organisée durant ce week-end au village Tabourt, par l'APC d'Ifigha, dans la daïra d'Azazga, sous le slogan, "Tabourt Dachvali Nath Ghobri". Les activités habituellement concentrées dans la cour de l'école primaire, ont été délocalisées sur la principale rue du village où des chapiteaux ont été installés pour permettre aux exposants de mettre en évidence leurs productions composées essentiellement de produits du terroir. Une exposition-vente s'est tenue durant deux jours et a permis au public de découvrir une variété d'huile de différentes qualités. Une quinzaine d'exposants venus de différentes régions des wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa ont présenté leur marchandise. On peut découvrir de l'huile d'olive proposée à 700, 750 et 800 DA le litre. D'autres huiles comme celle de l'oléastre (Azebouj) sont à 1800 DA. L'huile du lentisque est également présente dans des bouteilles de 23 cl à 230 DA soit environ 1000 DA le litre. Ces deux huiles sont très recherchées pour traiter certaines maladies telles que l'anémie. Une autre huile de très grande qualité "zith belquim" qui ne passe pas au pressoir est cédée entre 1400 et 1200 DA le litre. Enfin, "amouredj" autrement dit la margine est proposée à 500 DA le litre. L'huile d'olive est un produit phare de plusieurs régions d'Algérie, mais les producteurs n'arrivent pas à s'imposer sur le marché international. "Le sempiternel problème de la commercialisation à grande échelle avec conditionnement est souvent évoqué. La nécessité de labellisation qui a fait l'objet de plusieurs séminaires régionaux n'arrive pas à décoller. Les unités de transformation doivent se conformer aux normes internationales pour une meilleure rentabilité. Il faut donc créer un label et adhérer à l'OMC pour protéger le produit, avant d'envisager l'exportation de l'huile d'olive", nous explique un producteur. Par ailleurs, les visiteurs ont été invités à une promenade au vieux village de Tabourt, et à l'inauguration d'un espace villageois baptisé place Matoub-Lounès. KAMEL NATH OUKACI