Depuis le 2 février, date de l'installation du conseil d'administration présidé par le wali, le Parc animalier et de loisirs de Braptia (PALB), à El Kala, est devenu un établissement public à wilaya à caractère industriel et commercial, doté donc d'un statut clair et d'un budget. Pour Ferraz Rachid, directeur du parc et vétérinaire de formation, la priorité des priorités est la situation du personnel, qui n'a pas été payé depuis 6 mois. Ce dernier a mené des grèves cycliques et fermé ce site devant les nombreux visiteurs. Pendant plusieurs années, le parc animalier était livré à lui-même. En fait, depuis le départ du précédent wali, Ahmed Maâbed, qui en avait fait son passe-temps favori. Un projet qui n'a bénéficié d'aucun programme, ni crédit, et encore moins d'une étude sérieuse. Une réalisation faite «au pif», financée à hauteur de plus de 1,5 milliard de dinars par une «très suspecte» générosité des entreprises en relation contractuelle avec des directions de wilaya. Les responsables du Parc zoologique de Ben Aknoun, qui ont pris en charge le PALB, ont fini pat jeter l'éponge au bout des quelques semaines. Les animaux et leurs soigneurs étaient livrés à eux-mêmes et il fallait faire des acrobaties à la limite de la légalité pour «faire tourner la machine», sous la pression de milliers de visiteurs qui lui procuraient les substantielles, mais insuffisantes recettes quotidiennes. Pour corriger le tir, les autorités locales avaient mis en place une entreprise publique de wilaya à caractère industriel et commercial. On a attendu l'arrêté de création signé par le Premier ministre, mais aujourd'hui c'est fait, et le parc est revenu dans la légalité. Le site couvre 109 ha, avec des installations qui n'occupent que 6 ha. En fait le PALB s'est greffé sur le site de la réserve de cerfs de Barbarie de Braptia, qui est un projet de conservation d'une espèce animale du Parc national d'El Kala datant de 1986, le seul et unique du genre depuis l'indépendance du pays. C'est un vaste enclos de 200 ha destiné à la remontée de la population du Cerf de Barbarie en les mettant à l'abri des braconniers, des prédateurs qui s'attaquent à ses petits, et des dérangements causés par les bergers et leurs chiens. Les cerfs ont aujourd'hui complètement disparu. Souhaitons que le sauvetage de cette espèce emblématique de la région, dont il ne reste plus que quelques individus, puisse être inscrit dans les missions du Parc animalier et de loisirs de Braptia.