Le ministre des Relations avec le Parlement et membre du FLN, Tahar Khaoua, a apporté des clarifications quant à l'article cher à Saadani portant sur la nomination du chef du gouvernement. La session de printemps du Parlement s'ouvre aujourd'hui. Il s'agit de la dernière session avant la promulgation de la nouvelle Loi fondamentale du pays. Hier, le ministre des Relations avec le Parlement et membre du FLN, Tahar Khaoua, est revenu dans le détail sur les ondes de la Chaîne 3 sur les projets de loi programmés lors de cette session et sur certains aspects de la nouvelle Constitution. Il a confirmé que cette dernière sera promulguée incessamment, dès lors que le Parlement est opérationnel. Khaoua a tenu à apporter des clarifications quant à l'article cher au secrétaire général du FLN portant sur la nomination du chef du gouvernement. Il n'a pas hésité à contredire Amar Saadani en affirmant que la désignation du chef de l'Exécutif est une prérogative absolue du président de la République. Le ministre qualifie tous ceux qui prétendent le contraire «d'auteurs de la spéculation». La journaliste revient à la charge et l'interroge sur les arrière-pensées de ces gens. Pour Khaoua, l'article 86 de la nouvelle Constitution, qui stipule que «le président de la République nomme le Premier ministre après consultation de la majorité parlementaire», a été «mal interprété par les auteurs de la spéculation». Catégorique, le ministre explique qu'il n'a jamais été question que la majorité décide à la place du Président. Invité à s'exprimer sur un éventuel remaniement ministériel, là aussi, M. Khaoua bat en brèche des déclarations du secrétaire général du FLN qui avait annoncé, dimanche dernier à partir de Zéralda, qu'un remaniement ministériel interviendrait probablement courant mars. «Pour moi, il s'agit là d'une spéculation politique animée par les ambitions étroites de certaines parties et personnes. Le remaniement ministériel est une décision qui relève des prérogatives exclusives du Président», assène-t-il. Concernant les projets à l'ordre du jour de cette session, le ministre a recensé sept textes de lois organiques qui seront déposés au niveau de l'Assemblée en vue d'être adaptés avec les nouvelles dispositions de la Constitution révisée. Il s'agit, entre autres, de la loi fixant l'organisation et le fonctionnement des deux Chambres du Parlement et leurs relations avec le gouvernement, la loi électorale, la loi sur les associations et celle relative à la saisine du Conseil constitutionnel. A ce propos, M. Khaoua a fait savoir qu'une commission mixte (Parlement et ministère des Relations avec le Parlement) sera installée après la promulgation de la Constitution révisée, afin de préparer la loi organique régissant le fonctionnement des deux Chambres et leurs relations avec le gouvernement. Toujours dans l'esprit de la conformité avec la Constitution, d'autres commissions mixtes seront, selon le ministre, installées prochainement pour élaborer les projets de loi relatifs au règlement intérieur du Parlement et à l'article 51 de la Constitution limitant l'accès aux hautes fonctions pour les binationaux. D'autres projets de loi sont également au menu de cette session, a-t-il ajouté, citant notamment ceux relatifs à la PME, à la métrologie, à l'état civil, aux codes de Douanes, à la santé, à la publicité, au sondage d'opinion ainsi que ceux hérités de la session précédente du Parlement.