C'est un ministre FLN qui dément son secrétaire général concernant le remaniement ministériel, le contredit au sujet de la nomination du Premier ministre. Tahar Khaoua a, en effet, déclaré que la désignation d'un chef du gouvernement «est une prérogative du président de la République». Clair, net et précis, le ministre chargé des Relations avec le Parlement et néanmoins membre du Comité central (CC) de l'ex-parti unique, corrige son secrétaire général qui ne cesse de revendiquer ce poste du fait que son parti est majoritaire au Parlement. Or, précise Khaoua, invité hier de la Chaîne III de la radio nationale, «le président nomme le Premier ministre après consultation de la majorité», sans plus, relevant «une mal interprétation» de l'article 86 de la nouvelle Constitution par d'«auteurs spéculateurs». On l'aura compris, c'est Amar Saâdani qui est visé. «Cette disposition n'a jamais prétendu que la majorité décide à la place du président», tranche-t-il. Le patron du FLN avait, rappelons-le, insisté, la semaine dernière, en marge de la réunion du BP de son parti, sur la légitimité de son parti à diriger le gouvernement.Tahar Khaoua ne s'est pas contenté d'enfoncer Saâdani sur cette question uniquement, allant jusqu'à le démentir, même au sujet du remaniement ministériel avancé pour «courant mars». Ce dossier relève des prérogatives du Président (Bouteflika, Ndlr). C'est lui qui décide et personne d'autre ne peut décider à sa place», a insisté l'invité de la radio nationale, sans pour autant prononcer le nom du SG du FLN.