Le combat quotidien de plusieurs journalistes sportives algériennes a été mis en évidence, hier, par l'Association des journalistes sportifs algériens (AJSA), à l'occasion du 8 Mars, Journée internationale de la femme. Présidée par Omar Kharoum, l'AJSA (créée en 1995) a décidé d'honorer 13 journalistes sportives (en activité ou à la retraite) devant un parterre de journalistes et en présence d'anciennes athlètes, à l'image de Hassiba Boulmerka, ancienne championne olympique et mondiale, et les judokates Salima Souakri (5e mondial, championne d'Afrique et méditerranéenne), et Soraya Haddad, médaillée de bronze aux JO de Pékin et vice-championne du monde. Le président de l'AJSA a axé son intervention sur le lien entre l'information sportive et le sport à travers la complicité qui existe entre des femmes journalistes de talent et des sportives à la notoriété reconnue. Ce lien indissociable que l'ancienne vedette mondiale du demi-fond, Hassiba Boulmerka, a tenu à souligner dans son intervention : «J'ai toujours défendu les couleurs nationales et porter haut le drapeau algérien durant la décennie noire. C'était un défi pour moi. A ce moment-là, j'ai côtoyé des journalistes sportives pour écrire et immortaliser ensemble ces moments forts du sport national. Pour moi, c'est un même combat car sans la presse, le sport n'aurait jamais été là où il est.» Le président du Comité olympique et sportif algérien (COA), Mustapha Berraf, s'est dit pour sa part très honoré par cette invitation, affirmant que l'aide de son institution à l'Association est naturelle. M. Kharoum a également axé son allocution sur les difficultés que rencontrent les femmes dans l'exercice de leur fonction sur le terrain. «Pour les journalistes sportives, chaque mission sur le terrain était un défi. Mais la compensation est là. Le journalisme sportif marque une carrière, marque une vie. Un métier tellement passionnant, plein d'émotions et qui génère des amitiés durables et des souvenirs qui se bonifient au fil du temps», a-t-il dit tout en les invitant à s'y accrocher davantage. Wassila Baâtiche, journaliste de télévision, est sans doute bien placée pour en témoigner : «J'ai toujours rencontré des difficultés dans mon travail, mais quand je reçois une reconnaissance d'une telle Association (AJSA, ndlr), cela me réconforte et m'incite à faire plus d'efforts.» De son côté, l'ancienne athlète du demi-fond et journaliste à la Radio nationale, Sakina Boutamine, a été très émue par cette reconnaissance en affirmant qu'elle est très fière d'avoir servi le pays pendant de longues années, mais regrette le fait qu'on lui a fait valoir ses droits à la retraite. Journalistes sportives honorées Wahiba Belhoua et Zohra Mechti (ENTV), Nassima Djaout (Chaîne 3), Amel Bouazza et Khadidja Khedaoui (Dzaïr TV), Wassila Baâtiche (Canal Algérie), Nesrine Terrab (El Moudjahid), Asma Hallimi et Amina Zerrouki (Compétition), Samira Labidi (Ennahar), Nawal Benguettaf (Echorouk) et Kamelia Abdellaoui (El Bilad), Sakina Boutamine (retraitée).