Deux quartiers de la ville de Mohammadia baignent dans la boue. A chaque fois que les pluies s'abattent, faisant le bonheur des agriculteurs, les ruelles des quartiers des 390 et 124 lots de la «ville des oranges» offrent un spectacle désolant. Notre déplacement sur les lieux nous a permis de constater les conditions difficiles auxquelles les écoliers, collégiens et lycéens sont confrontés pour rejoindre leur établissements. Ils sont obligés à parcourir, dans des eaux stagnantes et gluantes, environ un kilomètre pour y arriver. Les routes, en cette période de pluie, sont impraticables. Les déplacements dans ces deux quartiers qui ne portent même pas de noms sont difficiles. «Notre quartier semble être oublié par les programmes de développement. Ça fait plus de 25 ans que nous pataugeons dans la gadoue. Nos enfants souffrent dans leurs déplacements à cause de la boue qui envahit la chaussée et la rend glissante», nous relate un citoyen du quartier des 390 lots. Brandissant des pancartes sur lesquelles ont peut lire : «La boue, la poussière menacent la santé de nos enfants» et «Nous voulons une solution immédiate pour remédier à la situation déplorable dans laquelle nous nous trouvons», les citoyens des deux quartiers, mécontents, interpellent les pouvoirs publics pour entamer des aménagements urbains, notamment le bitumage des voies. En outre, les citoyens dénoncent le déficit flagrant de l'éclairage public qui génère, selon leurs dires, un climat d'insécurité. D'autres riverains ont mis l'accent sur la nécessité de réhabiliter le chemin menant vers l'hôpital qui est également impraticable. Pour la plupart des citoyens, la ville des oranges n'a pas eu sa part de développement.