Dans la partie Est de la ville d'Oran, notamment à la cité Akid Lotfi, de nombreux foyers se plaignent de la mauvaise qualité de l'eau des robinets. En effet, plusieurs ménages, ayant doté les robinets de filtres, découvrent régulièrement, en nettoyant ces filtres, que ceux-ci contiennent de la saleté et des corps étrangers à l'eau. «A chaque fois que je nettoie le filtre de mon robinet, je trouve plusieurs cailloux et autres saletés entassés. Du coup, on est inquiets à la maison, on se dit que cette eau n'est pas potable et on s'abstient de l'ingurgiter». Mardi dernier, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau, les responsables de la Seor, à Oran, ont eu l'occasion de s'expliquer sur cet état de fait. Belaïd Amer, directeur par intérim de l'AEP, certifie que «toute habitation ayant un problème de qualité de l'eau doit, au plus vite, contacter la Seor et celle-ci enverra une équipe sur place». Ceci dit, il ajoutera que lorsqu'un foyer a un problème avec la qualité de l'eau, cela est dû au système des colonnes montantes et descendantes de l'immeuble, quand ce dernier est doté d'un réservoir d'eau. «Dans ce cas-là, selon lui, ce n'est pas la Seor qui en est responsable». Pour appuyer ses dires, il nous expliquera que les stations de traitement de l'eau sont minutieuses jusqu'à ce que l'eau arrive chez le consommateur. «Pour peu qu'il y ait le moindre problème, les habitants nous alertent et on envoie de suite une équipe». Voulant étayer ses propos par des chiffres, il avancera qu'en 2013, ce sont plus de 525 000 analyses qui ont été faites entre le chlore (désinfection) et analyses physico-chimiques et bactériologiques. «En 2014, les analyses du même type ont atteint 510 000 pour la wilaya d'Oran, et en 2015, pas moins 694 000 analyses ont été effectuées par la Seor», poursuit-il. «Aussi, résume-t-il, en moyenne nous faisons plus d'un demi-million d'analyses par an, c'est vous dire à quel point on accorde à la qualité de l'eau une importance primordiale». Quant à la distribution de l'eau, selon ce même responsable, elle est assurée au niveau de toute la wilaya et les seuls points noirs demeurent, actuellement, Oued Tlélat et Tafraoui, qui ne bénéficient pas encore de l'eau en H24 et cela parce que les capacités de transfert sont réduites, et surtout à cause de l'extension urbanistique que connaît la commune de Oued Tlélat. Le directeur de la Seor appuie ses dires en annonçant qu'en matière de couverture, il y a une satisfaction de 98% dans la wilaya. Les 20 000 nouveaux logements nouvellement habités, sans compter les besoins industriels de cette région (usine Renault, entre autres), nous amènent à la nécessité de renforcer l'AEP de Oued Tlélat. Un projet, du reste, en bonne voie vu qu'un avis d'appel d'offres a été lancé afin de procéder au raccordement du réservoir de Arraba à Oued Tlélat, sur une distance de 39 km, qui pourra alors bénéficier, journellement, de 75 000 m3.