La décision algérienne de ne pas postuler pour la présidence de l'UA augmente les chances de l'Afrique australe de conserver le poste pour un nouveau mandat de quatre années. L'Algérie ne se portera pas candidate à la présidence de la Commission de l'Union africaine (UA), poste qui sera vacant à partir de juillet prochain. L'actuelle présidente de la Commission de l'UA, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma, a décidé en effet de ne pas briguer un second mandat et quittera, de ce fait, son poste lors du prochain sommet de l'organisation panafricaine qui doit avoir lieu dans trois mois à Kigali. «L'Algérie n'est pas candidate à la présidence de la Commission de l'Union africaine», a précisé dimanche une source autorisée algérienne. Les candidats à la tête de l'Union africaine avaient, rappelle-t-on, jusqu'à jeudi dernier minuit pour soumettre leur candidature. La décision algérienne de ne pas postuler pour la présidence de la Commission de l'UA augmente les chances de l'Afrique australe de conserver le poste pour un nouveau mandat de quatre années. Différentes sources soutiennent que la SADC se serait déjà accordée sur une nouvelle candidature. Il s'agit de celle de la ministre des Affaires étrangères du Botswana, Pelonomi Venson-Moitoi. Une candidature qui bénéficierait par ailleurs du soutien de nombreux pays. Sauf grande surprise, Pelonomi Venson-Moitoi succédera donc à Nkosazana Dlamini-Zuma. En attendant que ce scénario se confirme, la presse sud-africaine rapporte que la décision de Nkosazana Dlamini-Zuma de ne pas briguer un deuxième mandat a provoqué le mécontentement de la région, les leaders de la SADC estimant que leur région risque de perdre «bêtement» la présidence de la Commission quatre ans plus tôt que prévu. A noter que l'UA doit dévoiler officiellement les noms des autres candidats retenus dans une dizaine de jours. C'est également lors du sommet de Kigali de l'Union africaine que seront désignés l'adjoint du successeur de Nkosazana Dlamini-Zuma et les huit commissaires de la Commission. Sur ce dossier, des sources informées ont également révélé à El Watan que l'Algérie soutiendra, par contre, la candidature de son diplomate Smaïl Chergui pour un nouveau mandat à la tête du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA. Le CPS est, précise-t-on, composé de quinze membres élus sur une base régionale par la Conférence de l'UA, dont cinq sont élus pour un mandat de trois ans et dix pour un mandat de 2 ans. Les pays sont immédiatement rééligibles à la fin de leur mandat. Pourquoi Mme Dlamini-Zuma a-t-elle décidé de quitter l'UA ? La presse sud-africaine soutient que Nkosazane Dlamini-Zuma, 67 ans, viserait la présidence de l'ANC, le parti au pouvoir qui doit élire son nouveau leader l'année prochaine. Elle ambitionnerait également de se porter candidate à la prochaine présidentielle en Afrique du Sud. Mme Dlamini-Zuma a été la première femme à accéder à la tête de l'UA. Elle avait été élue pour quatre ans en juillet 2012. Elle l'avait emporté l'élection face au président sortant de la Commission, le Gabonais Jean Ping, après une intense opération de lobbying de son pays. A la présidence de la Commission, Mme Dlamini-Zuma, une militante issue de la lutte contre l'apartheid, s'est notamment distinguée par le lancement d'un vaste projet de transformation de l'Afrique baptisé Agenda 2063.