Turquie-Israël La Turquie et Israël, en brouille depuis 2010, se sont entendus pour «finaliser» rapidement un accord de normalisation de leurs relations, ont annoncé hier les autorités d'Ankara au terme d'une nouvelle session de négociations à Londres. Dans une déclaration publiée tard dans la nuit, le ministère turc des Affaires étrangères a fait état de «progrès» et de «rapprochement» lors de ces discussions et indiqué que les deux pays avaient «convenu que l'accord serait finalisé au cours de la prochaine réunion qui sera convoquée très prochainement». La Turquie a posé trois conditions à une normalisation : des excuses publiques pour l'incident de 2010, des indemnisations pour les victimes et la levée du blocus imposé depuis 2006 par Israël à Ghaza, contrôlé par le mouvement islamiste palestinien Hamas. Yémen Un cessez-le-feu dans la guerre au Yémen doit entrer en vigueur demain à minuit sous l'impulsion de l'ONU qui veut profiter de signes d'apaisement pour jeter les bases d'un règlement lors de pourparlers de paix le 18 avril à Koweït. Cette nouvelle trêve a plus de chances de tenir que les précédentes, estiment des experts. Elle a été précédée d'une accalmie entre les rebelles chiites pro-iraniens Houthis et l'Arabie saoudite qui les combat depuis mars 2015 à la tête d'une coalition arabo-sunnite. L'intervention saoudienne et surtout les accusations de «bavures» qui l'ont accompagnée ont fait l'objet de vives critiques, entraînant de discrètes pressions occidentales sur Riyad pour qu'une issue soit trouvée au conflit. Tchad Le premier tour de l'élection présidentielle au Tchad se tient demain prochain avec 14 candidats en lice dont le président Idriss Déby, candidat à sa propre succession pour un cinquième mandat. Le Tchad est dirigé par Idriss Déby Itno, arrivé au pouvoir en 1990, après le renversement de Hissène Habré. Actuellement très contesté par la société civile qui demande son départ, Déby est élu lors du premier scrutin présidentiel pluraliste, en 1996, puis constamment réélu lors d'élections contestées ou boycottées par l'opposition. Quatre des candidats qui l'affronteront ont l'occasion de tester leur «influence» auprès de la population. Parmi eux, l'éternel rival de Déby au statut d'opposant officiel, Saleh Kebzaboh. Journaliste de formation et candidat de l'Union nationale pour le développement et le renouveau (UNDR), il est originaire de la province de Mahy Kebby (sud-ouest), la région la plus peuplée. Hong Kong Le ministre britannique des Affaires étrangères, Philip Hammond, a déclaré hier que Londres avait le «devoir» de veiller à l'autonomie de Hong Kong où les craintes grandissent d'un durcissement de la mainmise de Pékin. Il s'agissait de la première visite en cinq ans d'un chef de la diplomatie britannique dans l'ancienne colonie revenue dans le giron de la Chine en 1997. Le ministère britannique des Affaires étrangères avait déclaré qu'en rencontrant le chef du gouvernement hongkongais Leung Chun-ying, M. Hammond réaffirmerait son «soutien à un niveau élevé d'autonomie, de droits et de libertés» et son engagement en faveur de la déclaration sino-britannique de 1984. Celle-ci stipulait que le retour de Hong Kong dans le giron chinois déboucherait sur une «large autonomie» et le territoire jouit théoriquement jusqu'en 2047 de libertés inconnues ailleurs en Chine. Mais le sentiment se répand que ces libertés s'érodent.