Le lycée Ouadak Arab, dans la commune de Chemini, a été paralysé, dimanche et lundi derniers, par un débrayage de son personnel. Plusieurs problèmes sont à l'origine de cette protestation. D'après Chabane Benani, enseignant dans l'établissement, il s'agit de l'absence de clôture, donnant l'occasion aux étrangers de s'infiltrer dans la cour, des bruits assourdissants causés par les chantiers dans le lycée qui rendent impossible le déroulement des cours, d'une cuisine vétuste ayant été, rappelle-t-il, à l'origine, il y a un mois, d'une intoxication alimentaire. L'enseignant déplore aussi un manque flagrant d'adjoints de l'éducation. «Le règlement stipule que chaque lycée doit employer sept adjoints, alors que le nôtre ne dispose que d'un seul. Le proviseur étant en cours de stage et le gestionnaire en congé de maladie pendant presque toute l'année, nous avons décidé de transmettre les problèmes dans lesquels est englué notre lycée par nous-mêmes», s'indigne l'enseignant. Et d'ajouter : «Ces problèmes ont été signalés à maintes reprises à la direction de l'éducation, en vain.» Lundi après-midi, une commission a été dépêchée sur les lieux. Après des pourparlers, la tutelle a promis de pallier cette situation dans les plus brefs délais. «Nous leur donnons un ultimatum de 15 jours pour voir du concret. Faute de quoi, nous recourrons à une grève illimité», avertit notre interlocuteur.