Nous nous sommes déplacés au centre d'hémodialyse, sis à l'hôpital Ahmed Medeghri, après avoir au préalable reçu des parents de malades à la maison de la presse, venus réclamer et dénoncer les agissements de cette compagnie, liée pourtant par un contrat avec la Cnasat. Tout d'abord, certains insuffisants rénaux reprochent à l'ambulancier des retards excessifs et répétés et l'entassement de trois à quatre malades, voire même plus à l'intérieur de l'ambulance, à l'image d'un taxi collectif. De nombreux malades se sont plaints à la CNAS, mais rien n'a été fait, et le calvaire dure depuis 8 mois. Deux autres insuffisants rénaux, résidant dans la localité de Maâta, située à quelques encablures de la commune de Aïn El Hadjar, nous ont affirmé : « L'ambulancier qui nous amène chez nous évite la piste et nous dépose loin de nos domiciles respectifs. » D'autres encore affirment avoir raté des séances d'hémodialyse, car le transporteur a failli à ses engagements, parfois l'ambulancier pour éviter un déplacement supplémentaire profite de son passage à la localité en question pour embarquer un malade qui, pourtant, n'est pas programmé lors de cette journée. L'on apprend qu'un hémodialysé, âgé de 34 ans et résidant dans la commune de Balloul, s'est plaint au niveau de la CNAS pour avoir été abandonné par l'ambulancier, suite à une altercation et a dû recourir à ses propres moyens pour retourner chez lui à une quarantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya. La SARL En-Nadjah dispose pourtant de 4 ambulances et de deux véhicules type VSL et semble opter pour le gain facile, selon un malade visiblement consterné. Pour ce qui est de la prise en charge au niveau du centre d'hémodialyse, les malades se disent satisfaits, surtout après la récente livraison de 5 générateurs promis par la direction de la santé.